TÉMOIGNAGE. "Je suis atteinte de sexsomnie, je suis obligée de m'enfermer dans ma chambre quand je dors à l'hôtel"

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Le trouble de cette femme pourrait être pris à la légère, ou moqué. Il touche pourtant plus de personnes que l’on ne le croit. Et peut être (très) invalidant ! La sexomnie est une forme rare de somnambulisme sexuel. Elle se caractérise par une envie obsessionnelle de sexe en dormant. Les personnes qui en souffrant peuvent aller jusqu’à avoir des comportements ou gestes sexuels, comme des mouvements de bassin, des érections, ou des tentatives d’accouplement frénétiques.

C’est le cas de Lauren Spencer. Cette anglaise de 50 ans a raconté à The Sun que ce trouble dont elle est atteinte l’oblige à être plus que vigilante. Lorsqu’elle passe la nuit en dehors du domicile conjugal, cette mère de deux enfants qui ont déjà quitté le domicile parental va jusqu’à attacher les portes des chambres des hôtels avec un antivol pour ne pas se retrouver dans la chambre de quelqu’un d’autre.

« Si je me retrouve chez une amie et que… »

Ancienne mannequin reconvertie en créatrice de contenus, Lauren se dit plutôt « casanière ». La plupart du temps, sa sexomnie ne lui pose pas trop de problème. D’une part car ses épisodes de trouble arrivent relativement rarement. D’autre part parce que, lorsqu’ils surviennent, elle se trouve dans le lit conjugal à côté de son mari. Elle a raconté à The Sun que celui-ci « saute alors sur l’occasion » et que tous les deux ont alors un rapport « totalement consensuel ».

Mais elle préfère en revanche prendre de doubles précautions lorsqu’elle dort ailleurs ! « Si je restais chez une amie et que je me retrouvais au lit avec son partenaire, je suis sûre que je ne serais pas très populaire », s’est-elle en effet amusée. Pour ce qui est de l'hôtel, elle a décrit : « J'emporte un câble antivol à enrouler autour de la poignée de porte si je reste absente pour la nuit.»  Une stratégie de fer.

« Je ne voudrais pas qu’ils pensent que je suis folle »

Lauren préfère ne pas trop parler de son trouble à ses amis. D’une part, car les gens ne savent souvent pas de quoi il s’agit. D’autre part car elle craint leur jugement. « En général, je ne parle pas de mon état aux gens, car je ne voudrais pas qu'ils pensent que je suis folle, et c'est quelque chose dont la plupart des gens n'ont même pas entendu parler. »

Mais surtout, la quinquagénaire assure vivre plutôt bien avec ce trouble qui ne se déclenche que dans les périodes où elle est très stressée. « Le manque de contrôle est embarrassant, mais heureusement, ce n'est pas quelque chose qui arrive si souvent », a-t-elle constaté.

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