Viols de Mazan : "Le meilleur exemple c'est...", cette analyse édifiante d'un expert sur les accusés

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C’est un procès qui a été très médiatisé. Durant plusieurs semaines, ce sont 51 hommes, âgés de 26 à 74 ans qui sont jugés à Avignon pour le viol de Gisèle Pélicot. Parmi eux, il y a le mari de la victime, Dominique Pélicot, qui est accusé d’avoir livré son épouse à des hommes recrutés sur un site de rencontre. Des faits qui se sont déroulés alors qu’elle était inconsciente. Les derniers accusés ont été entendus le 15 novembre dernier et cela a été l’occasion pour un expert de livrer une analyse édifiante sur eux. Stéphane Babonneau a tout d'abord affirmé : "Il faut sortir de cette typologie de l’agresseur sexuel désocialisé, que personne n’aime, qui n’a pas de relation humaine”.

Pour l’expert, tous les accusés ne se ressemblent pas. “Bien sûr que tout le monde a des relations humaines, mais en revanche, ce que ce procès révèle, c’est qu’on peut avoir tout ça et pour autant avoir commis les faits”, a-t-il poursuivi. Pour illustrer ses propos, Stéphane Babonneau a poursuivi : “Le meilleur exemple c’est Dominique Pelicot". Mari de Gisèle Pélicot, il est celui qui contactait les hommes afin qu’ils aient des relations sexuelles avec son épouse. Me Stéphane Babonneau rappelle ensuite que, durant ce procès, il y a “parole contre parole” entre la victime mais aussi les accusés, décrits comme étant de “bon père de famille, compagnon aimant ou encore un bon collègue de travail”.  

Viols de Mazan : des accusés au profil similaire ?

Les experts ont voulu écarter la notion “d’hommes ordinaires”, expliquant notamment : "Ça équivaudrait à dire que tous les hommes sont capables de tels agissements donc, non, on ne peut pas catégoriser ces hommes en tant qu'hommes ordinaires". Pour Laurent Layet, le passage à l’acte montre que les accusés sont à placer dans une autre catégorie. Toutefois, ces hommes ont, pour la plupart, une personnalité “dans la limite de la normale” mais ils ont accepté de se rendre au domicile des Pélicot pour avoir des relations sexuelles avec une femme inconsciente. De son côté, Alain Dumez assure que ce sont les “traits de personnalité” qui sont à mettre en avant. Selon l’expert, les accusés auraient deux points en commun : l’égocentrisme et l’absence d’empathie, principalement envers Gisèle Pélicot. 

Ce sont 51 hommes qui se sont présentés durant ce procès pour évoquer les faits dont ils sont accusés. Comme le rappelle le journal, 23 d’entre eux ont un casier judiciaire. Six ont été condamnés pour des violences conjugales et, chez certains hommes, une “sexualité déviante” a été mise en avant. Plusieurs autres ont été jugés  pour détention d'images pédopornographiques, ou tout du moins une "sexualité débordante". Des profils similaires avec une enfance “carencée, avec des sentiments d'abandon, des parents séparés, des environnements violents”, peut-on lire avant que le média précise que “un quart d'entre eux a par ailleurs été abusés pendant cette enfance”, à commencer par Dominique Pelicot.

Viols de Mazan : des accusés qui incriminent Dominique Pélicot

Tout au long de ce procès, les accusés se sont enchaînés. Nombreux sont ceux qui ont reconnu les faits, indiquant toutefois avoir été sous l'emprise de Dominique Pélicot. De son côté, le principal concerné a toujours nié les faits, précisant que les hommes qui venaient à son domicile avaient pleinement conscience de ce qu’ils faisaient. Concernant les vidéos qui ont été tournées, il avait précisé qu’elles étaient un moyen pour lui d’être sur de pouvoir prouver les faits si des accusés se retournent concret lui. "On ne naît pas pervers, on le devient", a-t-il notamment déclaré lors d’une de ses prises de parole. 

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