Valérie Pécresse se confie sur sa vie de famille, "Ça fumait beaucoup..."
11/13/2024 11:00 AM
Valérie Pécresse sera de la partie au Stade de France ce jeudi pour le match très attendu entre la France et Israël. Un événement jugé à "haut risque" par les autorités françaises, avec la guerre au Proche-Orient en toile de fond. La présidente de la région Île-de-France a confirmé sa présence ce mercredi 12 novembre sur BFMTV-RMC, ajoutant son nom à la liste déjà bien fournie de personnalités politiques de premier plan. À ses côtés, on retrouvera d’autres figures politiques majeures, comme Emmanuel Macron, François Hollande et Nicolas Sarkozy. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ainsi que le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, feront également le déplacement
Valérie Pécresse veut éviter tout débordement
Valérie Pécresse a tenu à rappeler que "la République ne se laisse pas intimider", insistant sur le fait qu'un match de football reste avant tout un événement sportif. "Le sport doit être protégé de la géopolitique", a-t-elle souligné. La présidente de la région Île-de-France, très affectée par les récents événements à Amsterdam, où des supporters du Maccabi Tel-Aviv ont été attaqués, a exprimé son choc face à "cet antisémitisme débridé". Ces scènes violentes, qui ont laissé entre 20 et 30 blessés, ont été largement condamnées, notamment par Israël et les autorités néerlandaises.
En marge de ces violences, des incidents supplémentaires ont éclaté avant le match, notamment des chants anti-arabes scandés par les supporters. En attendant le match de ce jeudi soir entre la France et Israël, les autorités françaises ont prévu un dispositif de sécurité impressionnant : 4.000 policiers et gendarmes seront déployés, accompagnés de 1.600 agents de sécurité. Une protection maximale pour éviter tout débordement !
Valérie Pécresse : une enfance "modeste" mais "heureuse"
Valérie Pécresse n’a pas hésité à ouvrir les portes de son passé dans son livre Et c’est cela qui changea tout co-écrit avec Marion Van Renterghem en 2019. Dans cet ouvrage, elle évoque son enfance modeste et une famille pas tout à fait comme les autres. "Mes parents étaient bien de leur époque. Ils écoutaient Hair et Cat Stevens, ils refaisaient le monde avec leurs amis universitaires. Ça fumait beaucoup", confie-t-elle avec une pointe de nostalgie. Son père, titulaire d’un doctorat, a d’ailleurs fait partie des pionniers de la nouvelle université Paris IX-Dauphine, créée après les événements de Mai 68.
Elle décrit un père "pédagogue-né, charismatique et adoré de ses étudiants", qui lui rappelait souvent qu’elle avait "de la chance de l’avoir comme père". En grandissant, la politicienne a découvert la ville de Neuilly, un endroit alors loin d’être "l’ultra-privilégiée" qu’elle est aujourd’hui. "Nous nous y sommes installés car il y avait de bonnes écoles et un appartement à prix abordable", raconte-t-elle. Quant à sa mère, elle travaillait dans le secrétariat. Malgré tout, la candidate à la présidentielle se souvient d’une "enfance très heureuse" dans une famille unie et ambitieuse.
Une femme politique accomplie
Valérie Pécresse a une petite piqûre de rappel pour ceux qui jugent à tort son passé. Selon elle, "Sociologiquement, Neuilly était plutôt le Levallois ou le Suresnes d’aujourd’hui : une banlieue de cadres, moyens ou supérieurs". Et pour ceux qui croient que la ville résume toute son histoire, elle coupe court aux rumeurs : "Je ne viens pas de la famille grande-bourgeoise que cette image sous-entend." Pas question de laisser les clichés la définir, surtout quand d’autres figures politiques, comme François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn, n’ont jamais eu à justifier leurs racines neuvilloises.
L’ex-ministre du Budget se souvient avec fierté de son père, qui "n’a jamais oublié d’où il venait, et il a toujours travaillé dur pour que nous ne manquions de rien". Un clin d’œil à ceux qui n’ont jamais vu au-delà des apparences de sa banlieue chic. Valérie Pécresse, décidée à s’imposer face à Emmanuel Macron en avril prochain, rappelle donc que le vrai succès n’a rien à voir avec le lieu de naissance, mais avec la manière dont on se bat pour y arriver.