Procès de Christophe Ruggia : "Fasciné par…", l'ex du cinéaste l'enfonce dans l'affaire Adèle Haenel
12/10/2024 12:13 PM
C'est un procès qui était très attendu. Le lundi 9 décembre, Christophe Ruggia a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris. En effet, le cinéaste est jugé pour "agression sexuelle sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité". Cinq ans plus tôt, Adèle Haenel avait dénoncé son comportement dans les colonnes de Mediapart. Après avoir rencontré le réalisateur pour le film Les Diables, sorti en 2002, l'actrice aurait subi des "attouchements" et du "harcèlement sexuel" de la part de Christophe Ruggia. Des faits qui se seraient déroulés alors qu'elle était âgée de 12 à 15 ans et lui de 36 à 39 ans.
L'ex-compagne du cinéaste évoque sa relation avec l'actrice
Au cours du procès, Mona A., l'ex-compagne de Christophe Ruggia a évoqué ses rapports particuliers avec Adèle Haenel. Selon la journaliste Cécile Ollivier, présente sur place, elle a notamment déclaré : "Très vite, il m'a confié ses sentiments sur Adèle Haenel, le lien puissant entre eux, son amour fou pour elle. Je sens une dissonance". Pour l'ex-compagne du cinéaste, ses confidences sur la jeune actrice l'ont rapidement interpellée, jusqu'à avoir raison de leur relation. Elle a ainsi expliqué : "J'ai compris qu'il y avait quelque chose de beaucoup plus grave. Sa version de l'histoire, où il retirait sa main, mettait en valeur sa vertu, il en était fier".
Christophe Ruggia aurait été "fasciné" par Adèle Haenel
Selon Mona A., le comportement de Christophe Ruggia est vite devenu suspect. "Je note l'absence d'Adèle dans sa vie, alors qu'elle a l'air omniprésente, il parle tout le temps d'elle. Je lui demande pourquoi, et sa réponse est fumeuse" s'est-elle rappelée. Finalement, l'ex-compagne du cinéaste a ajouté qu'il était "fasciné par le corps d'Adèle, il parlait de sa sensualité débordante". Malgré les accusations d'Adèle Haenel et le témoignage de Mona A., Christophe Ruggia a nié les faits. Il a dénoncé des "mensonges" au sujet des gestes déplacés et de la tentative d'agression sexuelle évoqués par l'actrice. Le réalisateur, qui bénéficie de la présomption d'innocence, encourt jusqu'à 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.