Procès de Christophe Ruggia : "ça lui est insupportable", pourquoi Adèle Haenel a explosé en pleine audience
12/12/2024 01:04 AM
Depuis le lundi 9 décembre 2024, Adèle Haenel est en face de Christophe Ruggia, qu’elle accuse d’agression sexuelle, lorsqu’elle était âgée de 12 ans. Le procès du cinéaste s’est ainsi ouvert devant la cour du tribunal correctionnel de Paris. Le lendemain, devant la défense du réalisateur, l’actrice a quitté la salle d’audience après avoir lancé “mais ferme ta gueule”à celui qu’elle accuse.
Ce mercredi 11 décembre, les avocats d’Adèle Haenel, Me Yann Le Bras et Anouck Michelin, étaient présents sur le plateau de Quotidien. Face à Yann Barthès, ils sont revenus sur cette scène, révélant ce qui avait été “insupportable” pour leur cliente. “Il remet de l’emprise et salit encore son nom. C’est une réaction épidermique”.
Les avocats d'Adèle Haenel prennent la parole
En effet, lors de l’audience, Christophe Ruggia s’est défendu des accusations portées à son encontre, indiquant qu’il avait “essayé de la protéger” à ses débuts dans le cinéma. “Tout le monde dans la salle a senti que ça montait”, a confié Maître Anouck Michelin à Yann Barthès.
“Cinq années de procédure qui sont d’une violence inouïe pour cette victime qui doit être assise là et entendre les explications qui sont données par ce prévenu, voir la manière dont il répond, dont il se comporte et les propos qu’il tient". Adèle Haenel "sait qu’il faut se contenir. Elle s’est prêtée au jeu judiciaire. Elle l’a fait authentiquement, comme elle a fait tout le reste et en réalité tout le monde a senti dans la salle que ça montait”, indique Me Anouck Michelin.
"Lorsqu'une enfant est victime d'agression sexuelle..."
Les avocats d’Adèle Haenel poursuivent : “Lorsqu’une enfant est victime d’agression sexuelle, le vol de son corps, de son innocence, de son enfance, la douleur reste une plaie béante malgré le temps qui passe. Et les phases de procédures judiciaires sont des phases de réminiscences violentes”.
Un comportement qui n’est pas inédit dans ce genre d'affaires : “Parfois la colère éclate, les gens tombent par terre. Il y a des sanglots, il y a des gens qui quittent la salle. Tout ça, ça arrive. Donc il faut accepter qu’il puisse y avoir de l’émotion, des pleurs, de la colère dans une audience. Qu’on puisse s’agacer face à des élucubrations”, ajoute-t-il. Le parquet a requis 5 ans de prison, dont 2 ferme sont requis contre Christophe Ruggia. Le jugement sera rendu le 3 février.