Pourquoi vous devez absolument aller découvrir Colère, le nouveau restaurant chaud bouillant du chef Eloi Spinnler

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C'est tout nouveau, tout chaud. Le chef Eloi Spinnler, coqueluche des réseaux sociaux, vient de larguer les amarres, rue Richer à deux pas des Grands Boulevards, pour y installer, Colère, sa nouvelle table brûlante… et c'est le cas de le dire. Après l'ouverture de son premier restaurant Orgueil en 2022, celui qui se décrit comme un "cuisinier altruiste et engagé", continue à dérouler le fil des sept péchés capitaux en s'attaquant cette fois-ci à celui qui nous ronge et nous consume certainement le plus : la colère. À travers une cuisine piquante et corrosive, il souhaite surtout exprimer "ses colères saines". Comprendre par là une sorte de coup d'éclat gastronomique en toute délicatesse, qui témoigne aussi de son "désir ardent de promouvoir une consommation et une alimentation meilleures". Vous l'aurez compris, chez Colère, la politique est au zéro déchet, au sourcing rigoureux en circuit court et à la saisonnalité. Et s'il n'y avait en fait rien de mieux qu'un petit vent de colère pour nous remettre les idées et les papilles en place ? Voilà toutes les raisons pour lesquelles vous devez absolument faire une halte dans ce nouveau hot-spot culinaire.

Pour le décor volcanique et l'ambiance caliente

En passant la porte du restaurant à la devanture grenat qu'on peut difficilement rater, on y découvre une salle toute de bronze vêtue (que l'on retrouve en accent sur les murs, le sol, mais aussi sur le mobilier, les éléments de déco ou la vaisselle). Le tout appuyé par des touches de rouge carmin pour un effet volcanique. Signé par le cabinet d'archi en vogue Friedmann & Versace, le décor est nourri d'accents maximalistes et mythologiques avec comme pièce maîtresse : une majestueuse cheminée sculptée à la main qui prend la forme d'un dragon qui veille sur les lieux. Les banquettes du restaurant en cuir marron sont quant à elles ornées d'un tissu Maison Lelièvre qui reprend le thème des créatures mythologiques en arborant des motifs de phénix. L'ambiance est chaleureuse, l'atmosphère incandescente, sur fond de playlist de rap 80/90 conscient qui exprime des émotions fortes et des revendications sociales… Colère jusque dans les oreilles.

Pour les cocktails corsés

Pour se mettre en jambe avant de dégainer les fourchettes, on commence par trinquer à coup de super cocktails ou mocktails aux notes pimentées, épicées ou encore fumées qui chatouillent le palais. Les préliminaires parfaits avant de faire grimper un peu plus la température.

Pour la "roulette russe" qui arrache

C'est certainement l'intitulé le plus intrigant du menu qui se déroule d'ailleurs en 4 actes sur le modèle "entrée, double dose de plats et dessert" : chez Colère, on parle plutôt de déclenchement, d'expression, d'explosion et de résolution. La Roulette Russe est le starter idéal pour se mettre dans le bain. Mais de quoi s'agit-il ? D'une brioche feuilletée à partager (comme la plupart des plats), qui a la spécificité d'être divisée en cinq parts garnies de différentes saveurs : au cheddar ou encore à la tapenade… Sauf que l'une d'elle est piégée et cache en son cœur une purée de piment fermentée qui attaque bien, et on peut en témoigner, puisqu'elle nous a même arraché quelques larmes. Sans doute parce qu'on avait un peu trop fanfaronné sur notre résistance au piment.

Pour le riz rouge cacio e pepe

Pour la suite des réjouissances, ne passez pas à côté du plat signature du restaurant. Le riz rouge cacio e pepe qui exprime la colère avec une bonne dose de poivre cette fois-ci. Préparé et présenté à la manière d'un risotto, il doit sa couleur rouge au riz de Camargue et à la réduction de vin rouge qui vient complimenter le crémeux de la sauce cacio e pepe (pecorino, poivre noir et jaune d'œuf coulant). Le tout est rafraîchi par un gel au citron et quelques micro-pousses, tandis qu'une chips de riz vient apporter la touche de croquant toujours bienvenue.

Pour les desserts relevés

On termine notre dîner comme on l'a commencé : sur une note pimentée. On craque pour le flan vanillé à arroser d'un sirop de piment qui remplace la sauce caramel : une valeur sûre avec un twist. On reviendra certainement pour goûter le dessert qui fait se rencontrer le chocolat, la bière et une arlette au piment ou pour plonger notre cuillère dans le démentiel soufflé au chocolat à partager.

Pour un dîner mystère dans le "Théâtre", le speakeasy du restaurant

L'ultime surprise de Colère se cache derrière un grand un rideau qui dissimule les cuisines... et un "théâtre" culinaire qui accueille seulement 15 convives. Les tables font face à une cuisine ouverte, où les membres de la brigade sont les acteurs d'un "cooking show" exaltant. Les convives, loin d'être de simples spectateurs, sont invités à interagir avec le chef et son équipe à la manière d'un théâtre participatif. Le midi, on y déguste un menu à l'aveugle en 4 actes pour 50€. Celui-ci s'étire en 7 temps le soir avec des accords mets et vins pour 78€.

  • Colère, 39 Rue Richer, 75009 Paris. Réservation sur bonaloi.com.

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