Gérard Depardieu : 135 personnalités demandent qu'on lui retire sa Légion d'honneur

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135 personnalités, dont l'humoriste Muriel Robin, l'ancienne patineuse Sarah Abitbol et l'ex-ministre Aurélien Rousseau, ont signé une lettre ouverte publiée par Libération ce mercredi 18 décembre 2024.Dans cette missive adressée à Emmanuel Macron, ces dernières demandent le retrait de la Légion d'honneur de Gérard Depardieu en cas de violences sexistes et sexuelles."Nous, signataires de cette lettre, qui sommes ou avons été ministres, parlementaires, personnalités décorées qui portons avec fierté les insignes de la République, refusons que leur éclat soit terni par le maintien dans l'ordre de personnalités mises en cause pour violences sexistes et sexuelles. Il y va de la crédibilité de nos institutions et de la justice envers celles et ceux qui subissent ces violences", peut-on lire.

Quatre personnalités visées par cette demande

Ces 135 signataires, parmi lesquels des parlementaires et des figures du monde artistique, attirent l'attention du président de la République sur quatre personnalités : Gérard Depardieu, Patrick Poivre d'Arvor, Joël Guerriau et Jean-Vincent Placé.

Chaque personnalité mentionnée dans la lettre est soit mise en examen, soit condamnée pour des faits de violences sexuelles.

Gérard Depardieu, accusé par plusieurs femmes, fait l'objet d'une mise en examen pour viols et agressions sexuelles. Le sénateur Joël Guerriau, quant à lui, est mis en examen pour "administration d'une substance dans le but de commettre un viol ou une agression sexuelle", suite à la plainte de la députée Sandrine Josso, elle-même signataire de la lettre.

Patrick Poivre d'Arvor, l'ex-présentateur emblématique de TF1, est également mis en examen pour viol et a été accusé par de nombreuses femmes. Enfin, l'ex-sénateur Jean-Vincent Placé, déjà condamné pour harcèlement sexuel, fait l'objet d'une mise en examen pour agressions sexuelles.

Une réponse d'Emmanuel Macron attendue

"Une suspension des ordres, le temps que la justice fasse son travail, ne contreviendrait en rien à la présomption d'innocence. Les médailles seraient alors retirées ou rétablies – en fonction d'une condamnation – ou non", indiquent les 135 personnalités. Pour l'instant, Emmanuel Macron n'a pas encore réagi à cette demande. Il reste donc à savoir quelle décision prendra le président de la République. Une chose est certaine, de nombreuses personnes attendent sa réponse, alors qu'il traverse déjà une période de crise particulièrement intense.

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