Cette enseigne de meubles en redressement judiciaire obligée de supprimer des postes, peut-elle éviter la faillite ?

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C'est un véritable coup dur que vit l'une des enseignes phares de l'ameublement en France. En effet, depuis quelques mois maintenant le secteur de l'ameublement va mal et doit faire face à des bouleversements majeurs tout comme les secteurs de la cosmétique et de l'habillement. Entre la concurrence accrue des plateformes en ligne, les hausses de coûts des matières premières, et les mutations des habitudes de consommation, les enseignes traditionnelles peinent à rester compétitives. L'entreprise en question, autrefois florissante, n'a malheureusement pas échappé à ces défis.

En effet, c'est en juillet dernier que cette enseigne a annoncé avoir été placée en redressement judiciaire par le tribunal de Poitiers après avoir accumulé des pertes financières importantes. Ce mercredi 18 décembre 2024, le fabricant de meubles français a de nouveau fait une annonce difficile, contraint de mettre en place un plan social, des dizaines de postes vont être supprimés ! À quoi doivent s'attendre les 750 salariés du groupe ? Que va-t-il se passer ? L'entreprise va-t-elle éviter la faillite ? On vous dit tout !

Une restructuration inévitable pour éviter la fermeture

La situation de ce fabricant de meubles vendéen ne semble malheureusement pas s'améliorer, mais alors quels sont les salariés qui devront faire face à ce plan de transformation ? Il s'agit en réalité du groupe créé en 1960 par Patrice et Annick Gautier, ébéniste de métier, dont l'entreprise gardera le nom : Gautier. Pour espérer survivre, l'entreprise forte de 750 collaborateurs et présente dans une trentaine de pays dans le monde a été dans l'obligation de prendre « plusieurs décisions d'optimisation comme la réduction d'un certain nombre de références produits, ainsi qu'une réorganisation industrielle et fonctionnelle, le tout entraînant une suppression d'environ 50 postes ».

Une terrible décision, bien que nécessaire pour sauver la marque qui a provoqué un choc parmi les employés, notamment ceux qui travaillent principalement dans les trois usines du fabricant qui se situe en Vendée. L'entreprise a alors affirmé mettre « tout en œuvre pour accompagner chaque collaborateur concerné par ce processus et salue un dialogue constructif mené avec l'ensemble de nos organisations syndicales représentatives, dont la CFDT qui est majoritaire, et FO, ainsi qu'avec le comité social et économique. Cela s'est concrétisé par la signature d'un accord majoritaire en ce début de mois de décembre ».

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Quelles sont les causes qui se cachent derrière cette restructuration ?

Si ce n'est pas la première fois que l'entreprise évite la faillite, c'est qu'en 1985 après avoir été placée en liquidation judiciaire, elle est rachetée in extremis par le groupe Séribo avant que plus tard en 1999, son directeur général, Dominique Soulard ne la rachète lui-même. Mais les dernières difficultés majeures rencontrées sur le marché notamment le « ralentissement généralisé des ventes de biens de consommation entraîné par la forte baisse du marché de la construction » ainsi que la hausse des coûts des matières premières et de l'énergie impactée par la guerre en Ukraine ont eu raison du bien-être financier de l'enseigne Gautier.

C'est auprès du magazine L'Usine Nouvelle, que son président, David Soulard, avait témoigné en novembre 2023 : « La crise immobilière, ainsi que les difficultés éprouvées par les ménages, se ressentent depuis un an et demi » avait-il alors affirmé. Malgré ces épreuves, Gautier fait son possible pour maintenir le bateau hors de l'eau : « Nous réduisons la voilure pour affronter la tempête », a déclaré David Soulard.

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