Affaire Slimane : menaces, harcèlement… les techniciens de Vitaa vivraient un véritable enfer

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L'affaire prend de l'ampleur… Mardi 29 octobre 2024, Le Parisien dévoilait qu'un ancien technicien de la tournée de Slimane avait porté plainte contre le chanteur pour harcèlement sexuel. Lundi 18 novembre 2024, le magazine révélait qu'une seconde plainte avait été déposée contre le chanteur. Les faits dénoncés par un deuxième employé de ses concerts, auraient également eu lieu dans la nuit du 17 au 18 décembre 2023. Dans la tourmente, l'artiste peut toujours compter sur le soutien de son amie Vitaa, qui a foulé le tapis rouge des NRJ Music Awards à ses côtés. Mercredi 4 décembre 2024, Slimane montera sur scène aux côtés de la chanteuse. Selon les informations du Parisien, l'ambiance en coulisses serait "pesante, voire délétère". Et pour cause, des techniciens s'opposeraient depuis deux semaines à la venue de Slimane comme invité à l'Accor Arena et voudraient faire valoir leur droit de retrait. En conflit avec la production de la tournée, l'un d'eux a déclaré : "On a signé pour Vitaa, pas pour Slimane. Notre métier est de mettre sur un piédestal un artiste sur scène et on ne veut pas mettre sur un piédestal un gars qui est visé par deux plaintes pour agression sexuelle et harcèlement sexuel qui plus est déposées par des collègues, parfois des amis. Bien sûr, Slimane bénéficie de la présomption d'innocence, mais on connaît l'artiste et l'ambiance sur ses tournées. Hors de question de travailler pour lui".

Slimane, persona non grata

C'est le 17 novembre 2024 que les techniciens auraient d'abord appris par message interne que Slimane allait être invité sur scène le lendemain, pour deux chansons en duo extraites de l'album Versus. Ces derniers se seraient alors rendus dans le bureau de la production avant d'annoncer qu'ils ne travailleraient pas si le chanteur était présent au Zénith de Dijon. Finalement, le chanteur ne s'était pas produit sur scène, officiellement pour des problèmes logistiques. Alors que Slimane devrait monter sur scène mercredi 4 décembre 2024 aux côtés de son amie de longue date, le conflit aurait repris. "On s'est réuni et on a conclu que nous étions tous opposés à la venue de Slimane", a indiqué un témoin avant qu'une réunion de crise soit convoquée dans la foulée. Le tourneur aurait indiqué qu'il ne minimisait pas les faits, mais qu'il ne fallait pas tout mélanger et pénaliser Vitaa.

Les techniciens de Vitaa, victimes de pressions ?

Agacé, un technicien a déclaré : "Charlotte (le vrai prénom de Vitaa) nous fait culpabiliser. Elle ne comprend pas qu'on lui fasse ça alors qu'elle n'y est pour rien. Elle le vit comme une trahison. Elle dit que Slimane est comme son frère et que comme dans toute famille, on reste solidaire même si on ne cautionne pas toutes les conneries. Le plus cinglant, c'est Hicham (le mari de la chanteuse) qui nous demande pour défendre Slimane : 'Qui n'a jamais envoyé une photo de sa bite ?'. On a tous levé la main". Dimanche dernier, une nouvelle réunion de crise a eu lieu. "À 23 heures, après le démontage du show, Hicham nous annonce que 'Slimane viendra à Paris, c'est comme ça' et à la fin de la discussion tendue, voyant que nous ne changeons pas de position, il menace d'annuler la tournée", a fait savoir un technicien. De son côté, Marc Daniel, le directeur des productions de Play Two, filiale du groupe TF1, aurait appeler les techniciens et les entreprises sous-traitantes pour leur mettre "un gros coup de pression" et les "menacer de poursuites juridiques" s'ils n'étaient pas à leur poste.

Les techniciens de Vitaa recevraient des menaces

Pour le Parisien, un technicien a déploré : "En principe, on devrait pouvoir exercer notre droit de retrait, mais on nous menace et nous sommes inquiets des répercussions. On a tous des statuts et des métiers différents, certains sont autoentrepreneurs et travaillent énormément avec Play Two Live. Ils ont peur de perdre leurs contrats. D'autres sont intermittents du spectacle et craignent d'être blacklistés, car ce groupe est très puissant". Un autre a ajouté : "Nous avons fini par accepter de monter le show à Bercy, pour ne pas pénaliser les plus fragiles d'entre nous, mais nous culpabilisons vis-à-vis de nos copains victimes de Slimane, dont nous sommes solidaires". En colère, un technicien expérimenté a par ailleurs fait savoir : "C'est pour cela que nous avons décidé de médiatiser notre conflit, nous qui sommes d'ordinaire extrêmement discrets. C'est la première fois de ma carrière que je vis ça. C'est dur. On a l'impression nous aussi de subir du harcèlement".

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