Affaire Pierre Palmade : cette scène folle et illégale qui s'est déroulée chez une victime de l'accident

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Mercredi 20 novembre, la nouvelle est tombée comme un couperet : après l’accident qu’il a causé en 2023 sur une route de Seine-et-Marne, Pierre Palmade écope d’une peine de cinq ans d’emprisonnement, dont deux fermes. Une peine dont les victimes se sont dites plutôt satisfaites. Pour autant, elles ne sont pas prêtes à pardonner pour l’instant. « Cette demande de pardon a eu le mérite d’exister. Je pense que Monsieur Palmade a pris son courage à deux mains pour présenter ses excuses, et en cela on le remercie », a néanmoins déclaré l’avocat des parties civiles après les excuses de l’humoriste au tribunal.

Il faut dire que l’accident a laissé de graves séquelles dans la vie de Yuksel Yakut, le père de famille de la voiture percutée, de son fils et de sa belle-sœur, qui était enceinte de six mois et qui a perdu son bébé à cause du choc.

Michel G., 87 ans, se rappelle la "folie médiatique"

Michel G. 87 ans, fait aussi partie des victimes. Il était seul dans son véhicule le jour de l'accident. Ce jour-là, il allait faire ses courses dans un Carrefour de Villiers-en-Brières. Il a été légèrement blessé. Comme l’a indiqué Le Figaro, si le retraité n’a pas vu son pronostic vital engagé, il a en revanche été choqué par les conséquences médiatiques de cet accident. Me François-Xavier Emmanuelli, son avocat, raconte que les journalistes sont allés beaucoup trop loin à cause de l’envie d’un scoop.

Comme l’a rapporté le journal, l’un d’eux s’est même fait passer pour un voisin afin de pénétrer dans son domicile. Il a bloqué la porte afin d’essayer de forcer l’entrée. Un comportement aux frontières de la légalité, qui ne passe pas. « Il y a eu l’accident, mais il y a aussi eu la folie médiatique, qui est une part importante de son préjudice », dénonce l'avocat.

«  J’ai compris ce qu’était le harcèlement des médias alors que je ne voulais pas m’exprimer avant le procès »

Durant deux mois, alors qu’il ne souhaitait pas s’exprimer, Michel G. s’est littéralement fait harceler. « J’ai compris ce qu’était le harcèlement des médias alors que je ne voulais pas m’exprimer avant le procès » a-t-il déclaré pendant le procès. Certains journalistes le suivaient même dans la rue alors qu’il se rendait faire ses courses.

Après ce déferlement, l’octogénaire tente de se reconstruire. Mais Libération a rapporté que, près de deux ans après l’accident, il souffrait toujours d’angoisses à l’idée de prendre la route. Cette épreuve lui a apporté de l'« appréhension et de l'anxiété au moment de prendre le volant », cite le journal.

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