Adèle Haenel revient sur son accès de colère face à Christophe Ruggia : "J'ai essayé de..."
12/17/2024 01:30 AM
Les faits se seraient déroulés en 2001, sur le tournage du film Les Diables. Adèle Haenel alors mineure, aurait été agressée sexuellement par le réalisateur, Christophe Ruggia. En 2019, l'actrice prend alors la décision de porter plainte contre le cinéaste.
Adèle Haenel quitte l'audience contre Christophe Ruggia
Ce lundi 9 décembre, le procès de Christophe Ruggia s'est ouvert. Et dès le lendemain, Adèle Haenel a quitté la salle d'audience, après avoir lancé "Mais ferme ta gueule" à son agresseur présumé. En effet, ce dernier indiquait alors à la plaignante qu'il avait tout fait pour la "protéger". Alors que le parquet a requis cinq ans de prison dont deux ferme contre Christophe Ruggia, qui a vu une de ses anciennes compagnes témoigner contre lui, l'actrice a accepté de revenir sur son accès de colère, lors de son interview sur le plateau de France Inter, ce lundi 16 décembre 2024. "Faut voir la violence que c’est d’entendre tous ces mensonges accumulés par un homme qui a agressé sexuellement l’enfant que j’étais, qui l'a fait disparaître, qui l'a assassiné", a-t-elle déclaré encore chamboulée.
"L'agression de trop"
Adèle Haenel indique alors avoir tout fait pour ne pas céder à sa colère : "J’ai essayé de me tenir dans la cour, de donner autant que possible des éléments concrets et matériels [au tribunal]. Et lui, il raconte n’importe quoi". En effet, la jeune comédienne a bien du mal à se dire que Christophe Ruggia ait indiqué qu'il avait tout fait pour la protéger alors qu'elle, l'accuse de violences sexuelles. "L’agression de trop, c’est quand il a dit 'Adèle Haenel, c’est moi qui lui ai donné son nom'. Ce n’est pas vrai, c’est faux, c’est un mensonge".
La comédienne indique ne pas avoir pu garder son calme
Outre les violences physiques, la comédienne, qui a arrêté sa carrière, s'est retrouvée en face de propos qu'elle n'a pas pu supporter : "Et c’est une violence de plus. Moi, ça me renvoie à quand j’étais sur son canapé et où il me disait : 'Sans moi, tu n’es rien'. C’est la même chose qu’il a faite là. C’est sa violence et son arrogance. C’est ça qui m’a fait péter un câble. Je n'ai pas pu m'empêcher, j'ai essayé de respecter le protocole, mais c'est trop de violence à un moment". Le tribunal doit rendre sa décision le 3 février 2025. Adèle Haenel espère alors que son agresseur présumé soit puni et condamné pour les faits qu'elle dénonce. Elle va devoir attendre encore quelques semaines pour connaître enfin la décision du tribunal. Christophe Ruggia, qui nie les faits, pourrait faire appel.