Viols de Mazan : "Si ça le dérangeait que...", ces détails toujours plus sordides confessés par les accusés

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C’est un procès qui continue de faire réagir. Depuis plusieurs semaines, ce sont 51 hommes, âgés de 26 à 74 ans qui sont jugés à Avignon pour le viol de Gisèle Pélicot. Parmi eux, il y a le mari de la victime, Dominique Pélicot, qui est accusé d’avoir livré son épouse à des hommes recrutés sur un site de rencontre. Des faits qui se sont déroulés alors qu’elle était inconsciente. Il y a quelques jours, plusieurs d’entre eux ont pris la parole et notamment un, âgé de 31 ans, qui a été transparent. "J’ai violé, j’assume, j’ai violé”, a-t-il déclaré, reconnaissant entièrement les faits dont il est accusé. 

L’accusé mentionne des faits qui se sont déroulés en 2016, lorsqu'il avait 22 ans. Dominique Pélicot lui aurait envoyé une image de son épouse endormie, lui demandant comment il la trouve.“Elle est belle”, aurait répondu l’accusé. Dominique Pélicot lui aurait proposé de venir chez lui, affirmant que Gisèle Pélicot serait endormie au moment des faits. Peu de temps avant, au téléphone, je lui ai demandé si ça le dérangeait que je sois Noir”, confie l’accusé qui ajoute : “Il m’a répondu que ce n’était pas le cas”. Une fois arrivé à destination, l’homme de 31 ans se souvient d’un Dominique Pélicot “tout gentil, tout doux”.

Viols de Mazan : un récit bouleversant pour Gisèle Pélicot

Dominique Pélicot serait venu chercher l’accusé à la gare et, une fois à la maison, le discours est le même. L’homme baisse la tête pour ne pas être repéré par les voisins, il se déshabille dans le salon et va rejoindre Gisèle Pélicot, endormie, dans la chambre. Dominique Pélicot a filmé les faits, affirmant qu’il s’agit de vidéos pour “le plaisir personnel du couple” et qu’elles ne seront pas diffusées. Quatre ans plus tard, l’époux de Gisèle Pélicot recontacte l’accusé pour lui proposer de venir violer son épouse à nouveau. Toutefois, il refuse puisqu’il a pris conscience de ce qu’il avait fait. 

L’accusé explique avoir discuté avec des amis de cette soirée. Ils m’ont dit que l’acte que j’avais fait était très grave et ils ont employé le mot viol”, a-t-il déclaré. Par la suite, l’accusé est revenu sur sa situation depuis son arrivée en France, affirmant qu’il avait toujours été quelqu’un de droit. “Mais quand on m’a mis devant les faits, j’ai pris conscience, et j’ai dit “oui, j’ai violé”. Après, pour la suite, c’est Monsieur le président qui décidera”, a-t-il déclaré. Comme plusieurs autres accusés, il semble vouloir dire qu’il n’a pris conscience de ses actes que beaucoup plus tard… accusant à demi-mots Dominique Pélicot. 

Viols de Mazan : “Nous vous demandons pardon Madame”

L’accusé a ensuite souhaité s'adresser directement à Gisèle Pélicot, se faisant le porte-parole de tous les autres.On n’est pas des monstres, on est des hommes comme tous. Chacun avait une vie de famille avant”, a-t-il commencé avant de poursuivre : “On nous demande pourquoi on a fait ça, mais nous-mêmes on se demande pourquoi on l’a fait”. L’homme évoque également des moqueries et insultes dont il dit avoir été victime. “Je ne dis pas ça pour que vous ayez pitié de nous, juste pour que vous compreniez que nous sommes des hommes comme tous. Nous vous demandons pardon Madame”, a-t-il conclu.

Depuis le début de ce procès, Gisèle Pélicot est présente dans la salle au quotidien. Elle fait face à ses violeurs, la tête haute et met en avant la force dont elle fait preuve. Au quotidien, elle écoute les témoignages de ces hommes qui sont à l’origine de sa présence dans ce tribunal. Gisèle Pélicot est soutenue au quotidien par des femmes mais aussi des hommes qui viennent saluer son courage. “La honte doit changer de camp”, avait-elle notamment affirmé, mettant en avant le fait qu’elle est une victime qui ne se laisse pas faire. Un procès très médiatisé depuis le premier jour et durant lequel des propos bouleversants sont tenus.

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