Violences faites aux femmes : des manifestations en France dénoncent "une action politique quasi-inexistante"
Hier à 08:01 AM
En plein procès dit de Mazan, un appel à la manifestation est lancé, ce samedi 23 novembre 2024. Pas moins de 400 organisations de lutte contre les violences faites aux femmes - Fondation des femmes, Planning Familial, #Noustoutes, etc. - appellent à la mobilisation dans plusieurs villes de l'hexagone. Elles donnent rendez-vous, ce samedi, aux manifestants dans les rues de Paris, de Marseille et de Bordeaux. Une mobilisation soutenue par plusieurs personnalités comme Angèle, Judith Godrèche ou encore Vanessa Springora.
L'objectif de cette journée de mobilisation est de dénoncer le manque de moyens mis à disposition par le gouvernement pour lutter contre les violences faites aux femmes. Un événement qui résonne d'autant plus à l'heure où Gisèle Pélicot est devenue le symbole de la lutte contre les violences sexuelles faites au femme. Un procès qui "montre que la culture du viol est ancrée dans la société, comme la violence envers les femmes", a souligné en conférence de presse, Amandine Cormier, de Grève féministe, comme le rapportent nos confrères de BFMTV.
Violences faites aux femmes : "La violence patriarcale s'exerce partout"
"La violence patriarcale s'exerce partout, dans les maisons, sur les lieux de travail, les lieux d'études, dans la rue, dans les transports, dans les établissements de soins, absolument partout dans la société", a continué Amandine Cormier. Aux côtés des organisations signataires de l'appel à mobilisation, Marylise Léon et Sophie Binet, les secrétaires générales des syndicats CGT et CFDT, sont attendues dans les rues de la capitale. Ensemble, les manifestants appellent à un "véritable sursaut" dans le traitement des cas de violences faites aux femmes.
"Les gouvernements successifs ont multiplié les promesses mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l'action politique est quasi-inexistante", déplorent les signataires d'une voix commune. Un constat qui balance avec le discours d'Emmanuel Macron lors de son arrivée à l'Elysée en 2017, déclarant vouloir faire de l'égalité homme-femme une "grande cause du quinquennat". Parmi les moyens mis en place, on peut citer un numéro d'appel d'urgence, le 3919, ou encore des bracelets anti-rapprochement.
Violences faites aux femmes : les associations réclament une nouvelle législation
Si les mesures mises en place par le gouvernement ont été saluées par les associations, celles-ci appellent à prendre le problème à bras le corps en modifiant notamment la législation actuelle.
Toujours selon nos confrères, plusieurs organismes réclament une "loi-cadre intégrale" ainsi qu'un budget annuel de 2,6 milliards d'euros dédié à cette problématique. Salima Saa, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, doit annoncer, ce lundi 25 novembre 2024, des "mesures concrètes et efficaces" sur le sujet. Reste à savoir si la voix des manifestants rassemblés dans la rue, ce samedi, sera entendue ou non par le gouvernement.