"Quand on casse des œufs..." : Sonia Mabrouk donne son avis sur #MeToo au risque de heurter certaines
11/06/2024 10:41 AM
Journaliste pour Europe 1 et CNews, Sonia Mabrouk est tenue au devoir de neutralité. Mais, en dehors de son cadre de travail, rien ne l’empêche de donner son avis. Invitée Chez Jordan le 5 novembre sur C8, c’est ce qu’elle a fait. Après s’être exprimée sur les coulisses de la télévision, un milieu qu’elle connaît bien, elle est revenue sur sa riche carrière dans les médias et sut sa relation avec Jean-Pierre Elkabbach.
Puis, celle qui a été en couple avec le cuisinier Guy Savoy a donné son avis sur MeToo. Relancé en 2017 par Alyssa Milano, le mouvement féministe a débuté à la suite de l’affaire Weinstein. Il encourage les femmes à témoigner des violences sexuelles qu’elles ont subi, qu’elle que soit le milieu dont elles viennent.
Sonia Mabrouk : "C'est formidable la libération de la parole, mais..."
Sonia Mabrouk a parlé des révélations faites dans le milieu de la télévision. Elle a livré que, par chance, elle n’avait jamais été victime du mauvais comportement d’un homme. « Il n’y a pas eu d’ambiguïté, il n’y a pas eu de geste déplacé, il n’y a pas eu de remarque », a-t-elle affirmé, même si elle reconnaît toutefois avoir « parfois vu » des remarques vis-à-vis d’assistantes qui l’ont « totalement révulsée ». Des remarques « plutôt de l’ordre du sexisme que de l’agression sexuelle » lancées il y a « nombre d’années ».
La journaliste franco-tunisienne de 46 ans dit avoir par ailleurs une « réaction plutôt mitigée » quant à MeTOO. Comme bon nombre de ses congénères, dont Caroline Fourest, qui a écrit un livre sur « les vertiges de Me Too », elle considère en effet qu’il y a des excès. « C’est formidable la libération de la parole, toutefois, n’oublions pas que quand on casse des œufs, les œufs peuvent se rebeller », a-t-elle prévenu.
"On n'a pas à dire que..."
Pour Sonia Mabrouk, il faut faire attention à ces œufs —autrement dit, ces hommes accusés selon elle injustement. « On n’a pas à se dire que c’est quantité non négligeable. Il y en a aujourd’hui qui n’ont plus de vie sociale à cause de personnes qui ont voulu soit se venger, soit avoir plus de notoriété sur le dos d’une personne. Il faut le dire aussi », a-t-elle averti.
Pour rappel, des dizaines d’articles scientifiques ont permis d’établir des statistiques. Selon les estimations, il n’y aurait une fourchette de 2% à 9% de fausses accusations. Soit un nombre infime de femmes qui voudraient dénoncer des hommes juste pour "faire parler d’elles".