Nagui révèle avoir déjà pensé au suicide : « Ce serait tellement plus simple si j'avais un accident »

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C’est un visage bien connu du paysage audiovisuel français. Animateur phare de France Télévisions, aux commandes de N’oubliez pas les paroles depuis 2007, Nagui est un homme qui semble toujours joyeux et débordant d’énergie. Mais derrière ce sourire contagieux se cache une histoire marquée par des épreuves personnelles et professionnelles, dont certaines l’ont conduit à envisager le pire. Ces derniers temps, l’animateur se confie comme jamais sur son passé, et c’est plutôt étonnant.

Par exemple, avant de devenir l’animateur populaire que l’on connaît, Nagui rêvait pourtant d’une carrière d’acteur. En 1997, il décroche le rôle principal du film Une femme très très très amoureuse, réalisé par Ariel Zeitoun. Dans ce long-métrage, il incarne Zack Atlan, un dessinateur fantasque confronté à ses peurs et à son refus de s’engager.

« La magie a disparu » : Nagui revient sur cette expérience « ratée » qui l’a marqué

Si le tournage se déroule sans accroc, le film est un échec cuisant : il attire seulement 47 000 spectateurs en salles. « Les distributeurs n’étaient pas convaincus, alors ils l’ont sorti en plein été, le 13 août, une période où les films passent inaperçus », se rappelle Ariel Zeitoun. Nagui, lui, préfère ne pas évoquer cette expérience, qu’il semble avoir enterrée. « Moi acteur, c’est faire insulte à des Vincent Cassel ou Michel Bouquet », confiait-il en 2016 au Parisien. Une confession teintée de lucidité, mais aussi de regrets : « J’y croyais vraiment. Mais sur le tournage, la magie a disparu. ».

Malgré les échecs et les difficultés, celui qui s’est moqué publiquement de sa femme est parvenu à rebondir. En 2004, le travail paie : il est appelé pour présenter Intervilles puis Tout le monde veut prendre sa place. Ces émissions marquent le début de son retour en grâce à la télévision. Son humour, sa sincérité et surtout sa proximité avec le public font vite fondre les téléspectateurs.

« Quatre années noires » : l’animateur revient sur sa descente aux enfers dans les années 2000

Toutefois, dans les années 2000, Nagui connaît une période sombre. Après son licenciement de Canal+ et la perte de sa mère, il traverse une véritable descente aux enfers. « C'est le début de quatre années noires. Ma mère disparaît six mois après mon arrivée à Canal+, et dix jours plus tard Alain De Greef me convoque pour me dire que je ne serai pas reconduit à la rentrée. Au moins, ce coup dur lui aura été épargné, car elle craignait toujours que je sois viré après une saison à la télé », a-t-il confié à La Tribune du dimanche. Ainsi, il perd son emploi, sa société de production est au bord de la faillite, et il se sent « totalement has been ».

« Même si, au même moment, ma future femme entre dans ma vie, je me sens totalement has been. Mon comptable m'implorait de déposer le bilan de ma boîte de production : 'Vous allez droit dans le mur, vous serez en cessation des paiements du loyer et des salaires...' Et en 2004, les étoiles se sont alignées. On me propose d'abord la présentation d'Intervilles puis de Tout le monde veut prendre sa place », explique-t-il.

Déterminé à ne jamais lâcher : Nagui face à ses blessures du passé

C’est au cours de cette période qu’il révèle avoir pensé au suicide. « Je roulais à moto sur le périphérique et je me suis dit : 'Ça serait tellement plus simple si j'avais un accident' », a-t-il récemment déclaré. Une pensée fugace mais terrifiante. Heureusement, la peur et la volonté de se battre pour revenir l’ont empêché de passer à l’acte. « Ma mère, d'origine italienne, me disait toujours que j'étais une testa dura – une tête dure. C'est vrai que je n'ai jamais rien lâché. ». Et quand on voit les blessures de son passé, on comprend à quel point l’animateur est déterminé.

Lors d’une interview, il a évoqué la condamnation qu’il a reçue en 1999 pour « coups et blessures », après avoir défendu une femme en détresse : « J’ai été confronté à une bagarre avec un homme qui agressait une jeune fille. Je pensais que ça s’était terminé là, mais il a porté plainte contre moi. ». Une décision judiciaire qu’il vit comme une profonde injustice, accentuée par une phrase du procureur : « Cher Nagui, ici, ce n’est pas votre pays. ». Ces mots l’ont marqué à vie. Pas de doute, Nagui a réussi à transformer les épreuves de sa vie en succès.

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