Meurtre de Philippine, 19 ans, au bois de Boulogne : cet "imbroglio administratif" qui a tout changé

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L’émotion est toujours très forte au sein de l’université dans laquelle la jeune Philippine était inscrite. Le 20 septembre 2024, son corps sans vie a été retrouvé à moitié enterré dans le bois de Boulogne à Paris. Quelques jours plus tard, un homme a été arrêté en Suisse. Taha O., déjà condamné pour viol, avait été placé sous une obligation de quitter le territoire français (OQTF) assortie d’une interdiction de retour de dix ans.

Placé dans un centre de rétention administrative à Metz, ce Marocain est dans l’attente d’un laissez-passer consulaire pour retourner dans son pays. 

Le meurtrier présumé de Philippine avait un lourd casier judiciaire

Mais voilà qu’un “imbroglio administratif et judiciaire”, comme l'indiquent nos confrères du Parisien, lui a permis d’être remis en liberté en septembre 2024. Alors pour bon nombre de Français mais surtout pour les proches de Philippine, la colère est grande. Ce meurtre aurait-il pu être évité ? C’est la question qui est dans la tête de toutes les personnes qui connaissaient cette étudiante : "On se rend compte que c'est réel. Ça m'a énormément touché, elle était dans mon niveau, elle avait mon âge...", déclare une élève de l’université à nos confrères de BFMTV.

franceinfo on X (formerly Twitter): " La disparition de Philippine, dont le corps a été retrouvé au bois de Boulogne à Paris, avait été signalée via l'application "The Sorority", qui permet à des femmes et des personnes issues des minorités de genres d'envoyer une alerte lorsqu'ils ou elles se sentent en danger. pic.twitter.com/YroiibU68O / X"

La disparition de Philippine, dont le corps a été retrouvé au bois de Boulogne à Paris, avait été signalée via l'application "The Sorority", qui permet à des femmes et des personnes issues des minorités de genres d'envoyer une alerte lorsqu'ils ou elles se sentent en danger. pic.twitter.com/YroiibU68O

Un étudiant de Paris-Dauphine estime que "ce n'est pas normal que quelqu'un qui soit condamné soit relâché". "Le fait de se dire qu'il y a peut-être d'autres personnes comme ça qui pourraient reproduire la même chose, c'est pas forcément très rassurant...", continue un autre.

Les étudiants proches de la jeune fille en deuil

Alors, pour les étudiants, la psychose prend de plus en plus de place : "Si même aux abords de notre université on n'est pas en sécurité, on n'est en sécurité nulle part", regrette une étudiante. Du côté des professeurs aussi, l’inquiétude est présente : "Je leur ai dit juste qu'il ne fallait pas qu'on l'oublie. La famille a été en contact avec le président de l'université, qui a eu les mots qu'il fallait par rapport à la promotion", indique un des professeurs de Philippine.

Une cagnotte en ligne a été lancée pour soutenir la famille de la jeune étudiante. Ses obsèques auront lieu ce vendredi à 13 heures en la cathédrale Saint-Louis de Versailles.

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