Laury Thilleman : "Un Je t'aime peut illuminer un visage", ses mots bouleversants sur sa mamie atteinte d'Alzheimer

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La maladie d'Alzheimer touche environ 900 000 personnes en France, soit près de 8 % des Français de plus de 65 ans en 2020. Chaque année, environ 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués, soulignant l'urgence de cette problématique de santé publique. En incluant les aidants, ce sont plus de 3 millions de personnes qui sont directement ou indirectement concernées par cette maladie. Cependant, en 2024, la recherche semble à un tournant face à cette maladie.

Après des décennies de recherche et de nombreux échecs thérapeutiques, des traitements pour la maladie d'Alzheimer semblent en effet enfin accessibles : deux immunothérapies déjà autorisées aux États-Unis, des résultats encourageants pour une troisième, des données favorisant une prévention des troubles cognitifs, et l'identification de biomarqueurs sanguins. Des avancées qui offrent de l'espoir, certes, mais qui nécessitent encore le soutien de tous. En effet, comme le souligne la campagne annuelle de la Fondation pour la Recherche Médicale, "nous avons tous un lien avec la maladie d'Alzheimer". C'est notamment le cas de l'ambassadrice Laury Thilleman, qui a partagé avec nous l'histoire de sa grand-mère.

"Mamie Yvonne", comme elle l'appelle pleine d'affection, avait reçu le diagnostic de la maladie d'Alzheimer il y a plus d'une douzaine d'année. Au début, ses oublis - comme ne plus se rappeler si elle avait mangé ou non - apparaissaient comme de petites incohérences dues à l'âge. Au fil du temps, elles se sont muées en pertes de mémoire plus graves : "Elle oubliat à combien de kilomètres heures il fallait rouler. Il y a des moments, elle roulait à 100 en ville et 50 sur la voie express", raconte Laury Thilleman. Quand le mot est posé sur ces pertes de mémoire, la famille est anéantie. "Un grand-parent, ma mamie, c'était le pilier de ma famille. Quand ce pilier tombe, toute la famille s'effondre. C'était un vrai séisme… Mais à la fois, pour les proches, le diagnostic apporte plus de compassion. C'était à nous de nous adapter à elle ", raconte-t-elle.

Année après année, l'animatrice observe le déclin de cet être qui lui est si cher. "Quand on perd la mémoire, on perd son identité. Et quand on perd son identité, on perd sa raison de vivre", confie-t-elle, les larmes aux yeux. Après 12 ans de combat face à la maladie, la grand-mère de l'ancienne Miss France est en effet décédée en avril dernier à l'âge de 96 ans et c'est la première fois qu'elle s'exprime sur le sujet depuis cette perte.

Une douloureuse épreuve qui a motivé Laury Thilleman à s'engager aux côté de la Fondation pour la Recherche Médicale et ainsi participer à l'éclairage nécessaire autour de cette maladie. Beaucoup d'idées reçues et de méconnaissances persistent : "Avant que ma grand-mère ne soit atteinte de la maladie d'Alzheimer, je ne percevais pas vraiment ce que pouvait être cette maladie. J'avais en tête les troubles de la mémoire, mais ça s'arrête là", admet-elle.

Elle participe à la campagne annuelle de l'association aux côtés de Matt Pokora et Elie Sémoun et alerter le grand public : "Ce qui m'a le plus marquée, ce sont les changements physiques. C'était si dur de voir ma grand-mère décliner et changer physiquement.", confie-t-elle. En effet, si l'on connait tous son nom, c'est une maladie dont on ne sait que peu de choses en général avant d'y être confronté directement.

© Laury Thilleman

Si elle porte cette cause haut et fort, Laury Thilleman tient à apporter son soutien à l'entourage face à cette épreuve, notamment des aidants : "Les proches ont un rôle à jouer énorme. Je ne me considère pas pour autant comme aidante, car j'étais éloignée géographiquement. L'aidant, c'est celui qui est présent au quotidien, qui s'abandonne souvent pour la personne malade. Ces personnes aidantes méritent tellement plus de soutien." Pour autant, à chacune de ses visites à sa grand-mère, elle tente de lui apporter du bonheur et de la joie. "La seule solution en tant que proche, c'est d'être présent. Un sourire et un simple Je t'aime peuvent illuminer un visage", évoque-t-elle.

Malgré les pertes de mémoires de sa mamie, la présentatrice a réussi à maintenir un lien : "Une mémoire qui fonctionne très bien chez les personnes atteintes d'Alzheimer, c'est la mémoire ancienne. J'ai redécouvert ma mamie grâce à ses souvenirs plus lointains, de son enfance, sur les chemins de l'école, avec ses parents, à la ferme", explique-t-elle. Et de poursuivre : "Il y a un truc qui marchait super bien avec Mamie Yvonne, c'est de la faire chanter, de la faire danser. Tentez-le aussi avec vos proches ! La musique, ça crée à chaque fois un moment de joie et de complicité unique. Elles chantait tout, d'Edith Piaf à Charles Aznavour, c'était comme un point de repère pour elle. Et c'était rassurant pour moi de la voir connaitre toutes ces paroles encore par coeur", conseille-t-elle, d'expérience.

Pour conclure, elle invite chacun à soutenir la science en faisant un don à la Fondation pour la Recherche Médicale. Il suffit de cliquer ici.

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