Laure Manaudou : nouvelle vie pour la championne, cette pratique décriée et polémique qu'elle a choisie

Cela fait déjà des années que Laure Manaudou a remisé son maillot de bain. Championne olympique et multi-médaillée mondiale, la sportive a quitté les bassins de natation en 2009. "Cela n'a pas été une décision difficile à prendre. Elle s'est imposée à moi petit à petit. Ce n'est pas un coup de tête, tout ça a mûri doucement", disait-elle alors au Parisien. Depuis qu'elle a pris sa retraite en 2013, Laure Manaudou ne s'est pas pour autant tourné les pouces.

Et elle ne s'est pas vraiment éloignée du sport. Car c'est souvent aux commentaires sur l'antenne de France Télévisions qu'on la retrouve. Elle a notamment officié aux JO de Paris et a eu l'émotion de commenter la belle médaille de bronze de son frère Florent. Mais Laure Manaudou a décidé de changer de voie. Et elle s'est tournée vers la kinésiologie. "J'ai terminé mon cursus d'une formation de kinésiologie, j'ai validé mes 600 heures de stage, il ne me reste plus qu’à passer la certification", annonçait-elle à Femme Actuelle.

Laure Manaudou : la kinésiologie responsable de dérives sectaires ?

"Comment gérer en groupe, comment aider les personnes psychologiquement est quelque chose qui me passionne", assure Laure Manaudou à nos confrères. Mais cette surprenante reconversion a provoqué une vive polémique. La raison ? L'essence même de la kinésiologie, une pseudo-science qui n'est pas reconnue. Selon le syndicat national de cette pratique née dans les années 1960 aux USA, "la kinésiologie est une approche humaine globale. Elle vise à accompagner toute personne vers un meilleur équilibre sur les plans mental, émotionnel, physique et énergétique".

Mais la kinésiologie a été pointée du doigt par la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. "Mouvance née dans le sillage du New Age, ses adeptes et sympathisants prônent de manière plus ou moins radicale la rupture avec des habitudes de vie jugées néfastes, au profit de choix naturels et authentiques comme l’alimentation biologique, les médecines douces, les thérapies non médicamenteuses ou encore l’écologie", décrit cet organisme de l'Etat sur son site.

Un drame pointé du doigt

Selon elle, "la radicalisation de certains adeptes de cette mouvance a conduit à des dérives à caractère sectaire dans laquelle la dimension hygiéniste portée au rang de dogme a constitué un facteur déterminant". La Miviludes prend pour exemple la condamnation de parents à Quimper en 2005. "Au nom de conceptions idéologiques inhérentes à la pratique de la kinésiologie et des 'lois biologiques' de Ryke Geerd Hamer, avaient adopté pour eux-mêmes et leurs enfants le régime végétalien dans leur quête d’une alimentation purifiée", peut-on lire.

A cause de "cette alimentation carencée en protéines animales et en vitamines" et de "leur extrême défiance à l’égard d’un monde médical jugé a priori dangereux" ont mené à "la mort de leur bébé, qui allaité par la mère depuis sa naissance, s'était retrouvé en état de malnutrition majeure". En juin 2023, l’ordre des médecins a publié un communiqué alarmiste contre les dérives potentielles de plusieurs pratiques non conventionnelles, comme la kinésiologie.

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