L'éducation à la sexualité à l'école "dès la maternelle" : la décision du gouvernement qui choque en pleine passation
12/24/2024 09:10 AM
Une déclaration qui fait réagir. Ce mardi 24 décembre 2024, Aurore Bergé, ministre de l'Égalité femmes-hommes dans le nouveau gouvernement Bayrou, était l'invitée de RTL pour évoquer le projet d'éducation sexuelle à l'école. Un projet mis en suspens suite à la censure du gouvernement Barnier il y a plusieurs semaines.L'occasion pour la député des Yvelines d'évoquer l'éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées. Une éducation obligatoire depuis 2001, à raison d'au moins trois séances annuelles. Une disposition que peu respectée dans les faits.
La censure du gouvernement Barnier a retardé le projet
De fait, le premier programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), en cours d'écriture, devait être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Pour entrer en vigueur à la rentrée 2024. Mais suite à la censure du gouvernement Barnier, cette réunion a été annulée. Mais Aurore Bergé compte bien poursuivre ce "combat". En effet, sur les ondes de RTL, au lendemain de sa nomination au sein du gouvernement Bayrou, celle-ci a indiqué que l'éducation à la sexualité était une "nécessité absolue".
Aurore Bergé considère l'éducation sexuelle à l'école comme une "nécessité absolue"
"J'ai toujours dit (…) qu'on avait une nécessité absolue d'avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge", a-t-elle assuré dans un premier temps avant de préciser : "En fonction de la maturité des enfants, on n'aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes mais «dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout-petits enfants que personne n'a le droit de toucher leur corps, que personne n'a le droit de leur faire du mal".Aurore Bergé estime qu'il est nécessaire pour les enfants, dès le plus jeune âge, de savoir "ce que veut dire dire oui, ce que veut dire dire non". "Ça, c'est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l'égalité, l'égalité entre les filles et les garçons", poursuit la ministre de l'Égalité femmes-hommes.Avant de conclure : "le respect vis-à-vis de toutes les familles qui existent dans notre pays tout simplement, qu'elles soient hétérosexuelles, qu'elles soient homoparentales, et ça, c'est une nécessité encore une fois".