Kendji Girac : "C'est blessant", le chanteur revient sur une épreuve difficile de son enfance
Aujourd'hui à 12:38 AM
Kendji Girac est de retour chez les disquaires cet automne et compte bien le faire savoir... Le papa d'Eva a publié son sixième album au début du mois dernier, soit deux ans après la sortie de L'école de la vie qui avait notamment accouché du tube Le feu, enregistre en duo avec son ami Vianney. L'interprète de Pas là a de nouveau mis la main à la pâte pour cet opus baptisé Vivre..., un titre qui fait écho à sa soif insatiable de profiter de chaque jour que lui offre la vie depuis le terrible drame survenu au printemps. On s'en souvient, dans la nuit du 21 au 22 avril, Kendji Girac s'est accidentellement tiré une balle dans la poitrine alors qu'il était sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool.
Pris en charge par les médecins, l'artiste avait frôlé la mort, et une enquête avait été ouverte pour tenter de déterminer dans quelles circonstances précises s'était déroulé cet accident très médiatisé. Si bien que le compagnon de Soraya Miranda avait préféré dans un premier temps se murer dans le silence, avant de présenter à deux reprises ses excuses auprès de son public si fidèle depuis maintenant dix ans et sa victoire dans The Voice.
Kendji Girac très tôt confronté au regard des autres
Au moment du drame qu'il a évoqué pour la première fois à la télévision dans l'émission Un dimanche à la campagne le 24 novembre, Kendji Girac se trouvait dans sa caravane à Biscarosse, sur une aire de repos des gens du voyage, au sein de sa communauté gitaneà qui il a décidé de rendre hommage aussi à travers les titres de son nouveau disque, évoquant en toute franchise les liens forts et la solidarité qui le rapprochent de ses amis de toujours. "À la maison, avec la famille, avec les cousins, le gitan est très fier d'être gitan. Quand on était sur le voyage, là où je restais le plus longtemps possible, j'étais avec les cousins, les amis, donc j'ai grandi entouré de centaines de personnes tous les jours, toute ma vie. C'est ça la fierté d'être gitan, c'est de vivre en communauté, en peuple, et de s'aider tous mutuellement", a-t-il expliqué en premier lieu.
S'il admet avoir profité de sa jeunesse en ayant adopté ce mode de vie, le chanteur de 28 ans n'en oublie pas pour autant qu'il a dû très tôt affronter le regard des autres aussi. "Les gitans ne sont pas toujours acceptés partout", a-t-il renchéri face à l'animateur Frédéric Lopez, sur France 2, avant d'ajouter : "J'avais compris que les gens avaient une petite crainte de nous quand même. Une fois, on était sur une petite aire d'accueil. À côté, il y avait des maisons. Je m'étais fait un copain qui avait une voiture téléguidée. Je me souviens avoir entendu sa mère l'appeler : 'Ne traîne pas trop avec ces gens-là, ils sont dangereux, ils peuvent te faire du mal'. Je me souviens de ça". Aujourd'hui "avec le recul" Kendji Girac estime que "c'est blessant" mais que, sur le moment, il avait "juste accepté" car il n'avait "pas mesuré la chose".
Kendji Girac se prépare à retrouver son public en 2026
L'interprète de Color Gitano a bien voulu donner d'autres exemples pour entrer dans le détail, et s'est souvenu de son père dont il a fait les louanges. "À l'époque, j'avais vécu quelques moments où il y avait des vigiles qui nous suivaient quand on allait faire les courses. Sauf que moi, je viens d'une famille de gitans où j'ai des parents très gentils, ils ne m'ont jamais appris à voler ou quoi que ce soit parce que grâce à Dieu, on n'en a pas eu besoin, mon père a toujours bien travaillé toute sa vie pour nous", a-t-il en effet tenu à faire savoir, lui qui a choisi de poursuivre en quelque sorte la vie itinérante en se produisant en concert aux quatre coins du pays très régulièrement.
D'ailleurs, Kendji Girac a prévu de repartir en tournée en 2026 pour défendre en live les titres de son nouveau disque Vivre..., dont la ballade Si seulement qu'il dédie à son public toujours présent, au regard des ventes relativement bonnes de celui-là, entré premier au Top Albums.