"Je m'en fous", Michel Barnier surprend Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau en plein entretien télévisé sur TF1 et France 2
12/03/2024 03:05 PM
Les heures de Michel Barnier à Matignon sont peut-être comptées. En effet, ce mercredi 4 décembre 2024, l'Assemblée nationale va débattre de la motion de censure déposée par le Nouveau Front Populaire (NFP) en réponse au 49.3 du Premier ministre sur le budget de la Sécu.Le Rassemblement national (RN), de son côté a promis de la voter avec la gauche. Si tel est le cas, le gouvernement actuel pourrait ainsi tomber et engendrer une situation compliquée pour le pays selon de nombreux spécialistes et notamment Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron ne croit pas à la censure
En effet, interrogé sur l'éventuel vote d'une censure contre son gouvernement et Michel Barnier, le Président de la République, actuellement en visite en Arabie saoudite, a assuré "faire confiance à la cohérence des gens". "Le Rassemblement national, qui dépose sa motion de censure et qui la vote, je comprends très bien. Mais je ne peux pas croire qu'il aille voter la motion de censure de Nouveau Front populaire qui, dans les motivations, insulte ses électeurs et dénonce son programme! Ou alors ça serait un vote d'un cynisme insoutenable", a déploré Emmanuel Macron.Le Chef de l'État n'a d'ailleurs pas décoléré en s'en prenant au Nouveau Front Populaire. "Je ne crois pas une seule seconde que des députés socialistes, parti de gouvernement s'il en est, qui a assumé encore il y a quelques années des responsabilités, dans le moment que nous vivons, aillent s'amuser à voter une motion de censure avec deux partis extrêmes qui veulent le chaos", a-t-il estimé.
Michel Barnier veut seulement servir la France
De son côté, Michel Barnier a accepté de commenter cette éventualité. Ce mardi 3 décembre 2024, il a reçu Gilles Bouleau et Anne-Sophie Lapix à Matignon pour une interview exceptionnelle. Face aux journalistes, il estime"en effet possible" que son gouvernement ne se fasse pas censurer demain par les députés.Néanmoins, Gilles Bouleau a souhaité savoir à quel pourcentage le Premier ministre estimait ses chances de survie politique à cette monition de censure. "Vous savez, je suis dans ce bureau depuis trois mois, presque jour pour jour. J'y suis arrivé il y a trois mois, le 5 septembre, en me disant que je pouvais partir le lendemain matin parce que la situation politique est tellement compliquée", a-t-il confié à nos confrères de TF1.Par la suite, Michel Barnier rappelle que "c'est la première fois depuis 58, qu'il n'y a pas de majorité du tout". "Il n'y a aucune majorité possible entre trois grands groupes, même si celui qui me soutient est le plus nombreux, avec 220 ou 230 députés. Donc je sais que c'est une situation fragile et éphémère", a-t-il reconnu.Quoiqu'il arrive, l'actuel Premier ministre assure se sentir "fier de servir" et "honoré d'être Premier ministre". "Les dorures qui sont autour de nous, les voitures officielles, les ors de la République, je m'en fous, ce n'est pas le sujet, ce n'est pas moi qui suis en cause. Ce qui se passe dépasse très largement ma seule condition", a-t-il poursuivi afin de rappeler l'enjeu de cette motion de censure à l'encontre de son gouvernement et sa détermination à assurer son rôle jusqu'au bout.