J'ai répondu à toutes les attentes de ma famille sauf une, et cela m'a presque brisée.

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Pendant vingt ans, Karla Levit a évolué dans le secteur de la finance à New York, grimpant les échelons et répondant à toutes les attentes placées en elle par ses proches et sa culture. Diplômée d'une grande université, elle a décroché un poste prestigieux, s'assurant une carrière solide et un avenir radieux. Cependant, derrière cette apparence de succès, la jeune femme portait le poids de nombreuses attentes familiales, souvent silencieuses mais bien présentes. Confrontée à la pression de la culture latino-américaine et aux rôles traditionnels assignés aux femmes, elle a répondu à presque toutes les exigences, sauf une.

Dans une confession émouvante révélé dans les colonnes du HuffPost, la jeune femme révèle comment ce poids, liée à sa vie personnelle, a failli la détruire. Bien qu'elle ait consacré des années à satisfaire les besoins et les rêves de sa famille, ce vide, qu'elle ne parvenait pas à combler, l'a poussée dans une spirale de culpabilité.. "Mon chagrin me consumait. Je n'étais plus la personne que j'avais été. Je me sentais coupable, ressentant le poids de chaque attente non satisfaite ", raconte-t-elle.

Dans les familles, et particulièrement dans certaines cultures, la maternité est souvent perçue comme un aboutissement naturel. Pour Karla Levit, cette attente était omniprésente, non seulement à travers les conversations familiales, mais aussi dans les regards et les sous-entendus. "Je ressentais le poids de chaque attente non satisfaite ", se souvient-elle. Issue d'une famille latino-américaine, où les valeurs culturelles accordent une grande importance à la famille, elle savait que son accomplissement en tant que femme passait par la maternité.

Malgré ses réussites professionnelles, les commentaires concernant son avenir familial la suivaient constamment. Elle se souvient du jour où son oncle lui a demandé, sans détour " Quand vas-tu avoir un bébé ? Tu vieillis, tes œufs seront vieux. Tu ne veux pas ça." Ces mots, bien qu'apparemment anodins, ont résonné en elle comme un rappel constant de ce qu'elle devait encore accomplir.

J'ai répondu à toutes les attentes de ma famille sauf une, et cela m'a presque brisée.© Nicoleta Ionescu - shutterstock (2)

Lorsqu'elle et son mari ont décidé de fonder une famille, elle était remplie d'espoir. À 33 ans, elle pensait que le moment était enfin venu de concilier carrière et maternité. Malheureusement, ce rêve s'est vite transformé en cauchemar. Lors de sa première grossesse, une complication est survenue, l'obligeant à interrompre la grossesse. Elle raconte avec émotion comment cette épreuve l'a profondément bouleversée." Tout ce qu'il me restait, c'était une petite boîte blanche contenant ses cendres. " Cette première perte a marqué le début de nombreuses fausses couches par la suite, chacune ravivant le sentiment de culpabilité et de honte qu'elle ressentait. Cela a également mis à mal sa relation avec son mari et sa famille, sur le fait qu'elle ne pourrait peut-être jamais répondre à cette attente.

Malgré tout, elle n'a jamais renoncé à son désir de devenir mère. Après plusieurs années, elle a finalement donné naissance à une petite fille, Bella. Ce moment a été vécu comme une véritable renaissance pour la jeune maman, qui voyait en cette naissance un nouveau départ. Désormais, elle est mère de deux enfants et a su trouver un équilibre entre son rôle de mère et son cheminement personnel. Elle continue d'accompagner d'autres femmes dans leur parcours vers la maternité, en leur apportant le soutien émotionnel et pratique qu'elle-même aurait souhaité recevoir.

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