Igor et Grichka Bogdanov : des millions d'euros pour restaurer leur château en ruine… leurs enfants prennent une décision étonnante

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Le château d'Esclignac, propriété d'Igor et Grichka Bogdanov depuis 1986, est en train de s'effondrer. "Des tempêtes ont ébranlé la charpente et fragilisé la toiture du donjon ouverte à tous les vents ; l'eau s'y infiltre à présent. La tour escalier, la tour carrée et le corps principal du logis sont eux aussi menacés", rapporte Stéphane Bern dans le dernier numéro de Paris Match. Malgré ses problèmes d'architecture, la bâtisse médiévale semble garder vivante la mémoire des deux frères décédés de la covid-19 en 2021.

"Ils ont acheté Esclignac à crédit"

Sasha, Anna-Claria et Wenceslas Ostasenko-Bogdanov, trois des enfants d'Igor Bogdanov, sont plus qu'heureux de pouvoir se retrouver dans le Gers.

"C'est sur ce perron de pierre que notre père a écrit nombre de ses livres", confie Sasha à nos confrères. "Il trouvait dans ce lieu le silence, la quiétude et l'éloignement nécessaires au déploiement de son imaginaire. Ici, on est à l'abri du monde. Peut-être ces pierres donnent-elles la sensation d'appartenir à une histoire plus grande que la sienne, où se confondent passé lointain, présent et avenir".

Passionnés par le Moyen Âge et désireux de rendre hommage à leur grand-mère Istenne, une comtesse de l'Empire austro-hongrois, Igor et Grichka Bogdanov ont "acheté Esclignac à crédit". "C'était fou car les taux étaient alors à 13,5 % ! Ils ont toujours imaginé la vie en grand", explique Wenceslas.

Un héritage controversé

Pendant des années, les deux frères ont maintenu l'illusion d'une grande richesse, alors qu'en réalité, cette opulence n'existait pas.

"Parce qu'on les voyait à la télé, est né un mythe selon lequel ils étaient riches. La fortune des Bogdanov n'existe pas, on en sait quelque chose", précise Anna-Claria qui ajoute avoir hérité d'une "situation catastrophique". "Cela a créé un malentendu dans le Gers où certains les ont accusés de n'avoir rien fait pour entretenir le château". Si les enfants d'Igor se sont longtemps interrogés sur la possibilité de conserver le château, si cher à leur paternel, ils se sentent bien incapables de renoncer à "une partie d'(eux)-mêmes, de (leur) histoire, de (leur) héritage, de (leurs) racines". "Avec ce lieu atypique, ils espèrent faire rayonner ce que leur père et leur oncle leur ont transmis".

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