"Faussement candide" : Léa Salamé se fait rire au nez par un ministre sur France Inter

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Ce jeudi 24 octobre, Léa Salamé recevait Bruno Retailleau dans son émission sur France Inter. L'occasion pour la journaliste de l'interrogé sur la révision de la constitution : "Allez-vous parvenir à faire réviser la constitution comme vous le souhaitez pour permettre un référendum sur l'immigration ?", a-t-elle lancé. Ce à quoi le ministre de l'Intérieur a répondu : "C'est une question faussement candide. Il n'y a pas de majorité déjà à l'Assemblée nationale. Comment voulez-vous obtenir qu'un congrès avec une majorité rassemblée puisse se dérouler ?" Bruno Retailleau a ensuite expliqué qu'il n'y renonçait pas mais que les conditions ne sont pas optimales : "Je n'y renonce pas, mais les conditions politiques ne sont pas réunies", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Simplement, je pense que sur une question qui a tellement bouleversé la société française qui est celle de l'immigration. Je pense qu'à un moment ou a un autre quand on est démocrate, il faudra donner la parole aux français".

Bruno Retailleau voudrait réviser la constitution

Au micro de LCI en septembre dernier, le ministre de l'Intérieur s'était déjà exprimé sur le sujet. Pour Bruno Retailleau, il faudrait "réviser la Constitution" à ce propos. Et en révisant la Constitution assurer "une extension du périmètre des champs sur lesquels on peut consulter par référendum".

Il avait assuré qu'il n'y aura de "maîtrise de l'immigration que s'il y a un plan d'ensemble". Cela inclurait "les pays de transit, dans lesquels, il pourrait y avoir une rétention, les frontières européennes et un changement de la directive retour".

"Je pèse mes mots"

Avant son passage sur France Inter, Bruno Retailleau avait aussi expliquait qu'il aimerait mettre en place "un délit de séjour irrégulier, qui donnerait notamment aux forces de l'ordre des pouvoirs d'enquête". Le ministre avait toutefois évoqué ses réserves concernant une "société multiculturelle susceptible de basculer vers une société multiraciste". "Je pense qu'une société multiculturelle comporte des risques de devenir aussi une société multiraciste. Je pèse mes mots", a conclu Bruno Retailleau.

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