
Eminem bisexuel ? Ces paroles du rappeur en disent long, "Mon professeur d'anglais voulait..."
02/12/2025 12:15 PM
Il fut un temps où Eminem régnait en maître sur le rap U.S. grand public. C’était il y a 25 ans, déjà, grâce à son -officiellement- troisième album intitulé The Marshall Mathers LP. Oui, chez Melty, on compte Infinite comme premier effort solo. Un problème ? Revenons à notre Marshall. Originaire de Detroit, dans le Michigan, le rappeur, fort d’une réputation de duelliste hors pair dans les fameuses battles, devient le pape d’un Hip-Hop white trash. Ses lyrics, pleines d’autodérision, sont épinglées pour misogynie et homophobie à l’époque. Pourtant, il semblerait qu’il y ait comme un sens caché sur la bisexualité dans son classic My Name Is. Explication de texte.
Eminem sur le toit du rap en 2000
Nous venons d’entrer dans le nouveau millénaire. Non, le fameux bug de l’an 2000 n’a pas eu lieu. Si oui, sous le sobriquet d’Eminem. Et de son nouvel album, The Marshall Mathers LP.Un opus beaucoup plus personnel que ses précédents, en témoigne son véritable nom en titraille. Plus intime, donc, mais aussi plus sombre, plus brutal et, de facto, plus vendeur.
Avec 11 000 000 d’exemplaires écoulés, M.M. LP est l’un des albums de rap américain les plus vendus au monde. Eminem est sur le toit du rap en 2000. Le protégé de Dr. Dre, ex-rappeur de NWA devenu producteur de génie, est comparé au Elvis du rap à ce moment-là. Un règne qui va durer environ quatre ans, jusqu'à la dégringolade artistique passée Encore.
Le boss de l’autodérision verbale
S’il excelle derrière le micro, outre ses prouesses lyricales évidentes, c’est pour son sens aiguisé de l’observation. Eminem est alors un caillou dans la chaussure de l’Amérique blanche. Celle qui, au départ, a peur du rap car il s’agit avant tout, a priori, d’une musique d'Afro-américains. Or, blanc comme neige, au sens formulé, Eminem dérange la société WASP.
Il croque les travers d’une bourgeoisie blanche dans ses textes. Mais Eminem fait aussi preuve d’une grande autodérision verbale. Sa première cible, souvent, c’est lui-même. Et c’est là qu’il trouve toute sa force, un pare-balles aux différentes critiques à son encontre. Inattaquable, il a même détruit des carrières à l’instar de celles de Ja Rule et de Benzino.
Eminem accusé d'homophobie
Pour beaucoup de ses fans, puristes comme jeunots, Eminem fait office de figure virile et mascu. En témoigne le film Bully signé Larry Clark. Dans ses premières années, il dézingue notamment les starlettes Britney Spears ou encore Christina Aguilera. En plus d’une misogynie certaine, il fait aussi preuve d’homophobie comme en attestent quelques punchlines contre Moby.
Toujours en 2000, afin de calmer l’ire de plusieurs associations luttant contre l'homophobie, Eminem reprend son culte Stan en duo avec Elton John. Soit une des plus grandes figures queer de la pop moderne. Ouf, il en ressort, là littéralement, blanc comme neige. Pourtant, plus de quinze ans plus tard, la rumeur d’une bisexualité cachée apparaît sur Internet.
Eminem cash sur la bisexualité
Vers la fin des années 2010, l’ex-sale gosse du rap ‘ricain affiche l’âge presque vénérable de 45 ans. On prend, nous aussi, au passage, un gros coup de pelle. Dans une interview accordée à Vulture, Eminem évoque un double sens dans les paroles de My Name Is sorti en 1999 sur The Slim Shady LP. Il y serait question de sexualité ou bisexualité.
Une punchline parmi tant d'autres : “My English teacher wanted to flunk me in junior high”. Traduction dans la langue de Molière : “Mon professeur d'anglais voulait me recaler au collège”. Ici, l’artiste joue sur la sonorité similaire entre “flunk” (“recaler”) et “fuck” (“baiser”). Pas convaincus ? Jetons un œil à l'autobiographie d'Eminem symboliquement titrée The Way I Am. On y apprend qu'à la base la punchline était : “My English teacher wanted to fuck me in junior high / The only problem was, my English teacher was a guy”. Comprendre : “Mon professeur d’anglais voulait me baiser au collège/ Le seul problème, c’est que mon professeur d’anglais est un mec.” Il se serait censuré à l’époque. Fait assez rare pour être souligné chez Eminem. Il s'explique dans les colonnes du magazine : “Tout ce que je disais, c’était que je ne suis pas de ce bord-là.” OK Marshall.