Elisabeth Borne en froid avec Emmanuel Macron ? Cette grosse incompréhension qui garde la plaie ouverte

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Elisabeth Borne a marqué les Français. Première ministre du 16 mai 2022 au 9 janvier 2024, son enchaînement de l’utilisation du 49.3 reste inoubliable. Elle est aujourd’hui candidate à la présidence de Renaissance. Dans les colonnes du Point ce jeudi 17 octobre, l’ancienne première ministre a fait quelques confidences. Elle a notamment évoqué sa relation avec le chef de l’Etat, revenant sur son départ de l’Elysée. “Je n'ai pas forcément compris sa décision”, a-t-elle d’abord confié, ajoutant : “Je venais de rattraper un texte mal engagé”.

Elisabeth Borne avait de nombreux projets pour la France et elle a un peu l’impression que l’herbe lui a été coupée sous le pied. “J'avais envie de continuer en portant des sujets qui me tenaient à cœur, comme la transition écologique ou l'égalité des chances”, a-t-elle déclaré avant de poursuivre : “Car je constate qu'il y a encore beaucoup de chemin à faire en la matière”. Durant son temps à Matignon, Elisabeth Borne a enchaîné les 49.3, héritant ainsi du surnom “Madame 49.3”. Une situation qui n’amuse pas la principale concernée.

Elisabeth Borne : “Vous mettre des bâtons dans les roues…”

Elisabeth Borne l’affirme : les critiques concernant l’utilisation du 49.3 n’avaient pas lieu d’être. Il y a eu une représentation caricaturale et mensongère sur le recours permanent au 49.3, d'autant que la plupart des textes ont été votés en construisant des majorités”, a-t-elle fait savoir. Toutefois, la principale concernée n’avait pas l'intention de se laisser abattre par les commentaires. “Cela donne confiance sur le fait qu'on est capable de bâtir des compromis. Je raconte aussi ma découverte d'un monde politique où certains peuvent passer plus de temps dans les médias, à vous mettre des bâtons dans les roues plutôt qu'à agir”, a-t-elle poursuivi, évoquant son livre Vingt mois à Matignon. 

Dans son ouvrage, Elisabeth Borne revient sur tous les moments importants qui ont marqué son temps à Matignon. “Ma pudeur a pu être caricaturée en froideur”, regrette-t-elle avant d’évoquer son histoire familiale. “Cette histoire, je l'ai racontée car elle me donne de la force. Je suis la fille d'un père qui a été déporté, qui est revenu des camps”, poursuit-elle avant d’ajouter :  “Il a essayé de reprendre sa vie, de fonder une famille, et il a été rattrapé par l'horreur qu'il a pu vivre et s'est suicidé”. Sa mère s’est retrouvée toute seule, devant subvenir aux besoins de ses deux filles, avec des factures qui s'accumulent. Ainsi, Elisabeth Borne a fait de ces difficultés une véritable force pour sa construction politique. 

Elisabeth Borne et Emmanuel Macron : une relation parfois difficile

Elisabeth Borne a été la première ministre d’Emmanuel Macron.  Si tous deux ont des ambitions politiques similaires, il leur est arrivé d'avoir des désaccords qu’ils sont parvenus à résoudre. Nous avons toujours eu des relations agréables dans l'échange. Il ne fait pas de doute que nous n'avons pas le même caractère, le même vécu”, a-t-elle déclaré. Elisabeth Borne assure être une “femme d’écoute et de dialogue” tandis que le chef de l’Etat appréhende “toute la complexité et prend ses décisions en ayant beaucoup écouté”. Ainsi, il arrive parfois qu’Emmanuel Macron prenne une décision différente de celles proposées. 

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