Dégoûté par Donald Trump, Nicolas Sarkozy se lâche : "Je trouve…"

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Nicolas Sarkozy n’a jamais été du genre à garder ses opinions pour lui, et son passage récent dans La Grande interview sur Europe 1-CNews l’a encore prouvé. L’ancien président de la République a soutenu les propos du nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur la question de l'immigration. Selon Sarkozy, "l'immigration est un problème", en appuyant les déclarations de Retailleau : "l'immigration n'est pas une chance, ni pour les migrants qu'on ne peut pas accueillir décemment, ni pour les Français."

Ce changement de ton est marquant pour l'ancien chef de l'État, qui avait pourtant affirmé en 2005, lors d'une convention de l'UMP, que "l'immigration est une chance pour notre pays." Cette évolution de discours montre une adaptation aux enjeux actuels, et il n'a pas manqué de revenir sur le sujet lors de son intervention, assumant pleinement ses nouvelles positions.

Nicolas Sarkozy cash sur le problème de l'immigration

Lors de son entretien avec Sonia Mabrouk, Nicolas Sarkozy a affirmé clairement : "l'immigration est un problème." Il a illustré son propos en comparant les mégapoles actuelles et futures, soulignant que Pékin et Mexico comptent entre 28 et 30 millions d’habitants aujourd'hui. Mais le plus frappant, selon lui, c’est que dans 30 ans, Lagos, qui n'est même pas la capitale du Nigeria, atteindra 40 millions d'habitants.

L'époux de l'ex-célèbre mannequin Carla Bruni a poursuivi en mettant en perspective la démographie africaine : "le Nigeria, tout seul dans 30 ans, aura plus d'habitants que les États-Unis d'Amérique." Pour lui, il est illusoire de considérer l’immigration comme une simple "chance". Il insiste sur l'urgence d'une coopération avec l'Afrique pour créer des conditions permettant aux populations de vivre dignement dans leurs pays d'origine.

Nicolas Sarkozy sans filtre sur Donald Trump

À quoi pourrait bien ressembler un second mandat de Donald Trump, si jamais il remportait l'élection du 5 novembre ? Le candidat républicain affirme qu'il mettrait fin au conflit en Ukraine "en 24 heures", mais reste vague sur son plan, préférant garder "la surprise". Une promesse audacieuse, mais sans beaucoup de détails pour l'instant.

Il y a quelques années, Nicolas Sarkozy avait déjà exprimé son avis sur l'adversaire de Kamala Harris lors d'un passage à Londres pour promouvoir son livre. Devant un public de 500 Français, l'ex-président de l'Hexagone avait été clair : "Ce monsieur ne mérite pas tant d'intérêt que cela." Mais ce qui l’inquiétait davantage, c'était "l'impact" de Trump. "Je trouve terrifiant qu'il y ait 30% d'Américains qui peuvent se reconnaître là-dedans," avait-il lâché, sans mâcher ses mots.

"Ça me fait frémir"

Nicolas Sarkozy n'a pas mâché ses mots en évoquant Donald Trump. "Ça me fait frémir aussi sur l'état d'une partie de l'Amérique profonde," a-t-il déclaré, critiquant sans détour le "populisme" et la "vulgarité" de celui qui briguait la présidence américaine. Pour le papa de la petite Giulia, l'ascension de celui qui a récemment subit une tentative d'assassinat révélait des fractures inquiétantes au sein de la société américaine.

Ce jour-là, malgré une actualité judiciaire pesante, Sarkozy a soigneusement évité d'aborder le sujet sensible des écoutes téléphoniques validées par la Cour de cassation, affaire qui menaçait sa candidature pour la présidentielle de 2017. Après quelques dédicaces, il a quitté la salle en toute discrétion, refusant de s'adresser aux journalistes présents.

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