"De la bouillie à la place..." : Olivier Faure excédé, Apolline de Malherbe termine sa phrase à sa place
12/24/2024 03:58 AM
Il aura fallu pratiquement trois semaines après la censure du gouvernement Barnier pour qu'un nouveau gouvernement voit le jour. C'est hier, lundi 23 décembre, que François Bayrou, nouveau premier ministre, a dévoilé son gouvernement après dix jours de consultations avec les différents partis politiques. Des nominations qui ne font pas l'unanimité, notamment du côté d'Olivier Faure, député socialiste qui était invité ce matin sur le plateau de BFMTV.
Face à Apolline de Malherbe, le député s'est montré exaspéré, dépité par la situation. Lors des consultations, les socialistes avaient pourtant proposé un pacte de non-censure à François Bayrou, comme le rappelle la journaliste. "Je le dis ce matin, à votre micro, Apolline de Malherbe, le pacte de non censure, aucune des conditions n'a été respecté par François Bayron", a souligné Olivier Faure.
Un nouveau gouvernement qui ne convainc pas
Tout au long de sa prise de parole, le député socialiste n'a eu de cesse de chercher à expliquer à quel point ces nominations pouvaient rappeler le gouvernement Barnier. Et pour cause puisque parmi les 35 nominations, 13 ministres étaient déjà présents lors du précédent gouvernement. Et aux yeux d'Olivier Faure, le nouveau premier ministre se place dans la continuité de la volonté d'Emmanuel Macron en choisissant un gouvernement plutôt de droite, en dépit des résultats des législatives.
Si Apolline de Malherbe continue d'interroger le secrétaire général du parti socialiste, ce dernier ne va pas hésiter à retoquer les étiquettes politiques des uns et des autres, allant jusqu'à poser une question : "À quel moment François Bayrou a-t-il été centriste ? La question se pose". Une remarque sur laquelle la journaliste va rebondir.
"De la bouillie à la place..."
Olivier Faure expliquera alors que, lors de sa prise de parole la veille, François Bayrou s'était montré assez loin d'une personne dite centriste. "Hier soir, je n'ai pas entendu un centriste, j'ai entendu quelqu'un qui avait dérivé lui-même, qui considérait que finalement, Marine Le Pen, pourquoi pas, c'est pas si grave", a expliqué le député. Une situation qui pourrait mener à des propositions de lois trouvant leurs racines chez l'extrême droite. Et lorsqu'Apolline de Malherbe soulignera que le premier ministre a dit être ouvert à toutes les propositions, Olivier Faure est resté sans voix, dépité.
"Oui, je suis dépité, parce que franchement, je pensais quand même qu'il y avait quelques repères dans la vie", a expliqué le secrétaire général socialiste, "Et sur la question migratoire dire que l'inspiration pourrait venir de l'extrême droite, pardon, mais qu'est-ce qu'il faut de plus ? (...) Mais que s'est-il passé dans le cerveau de François Bayrou ? Comment est-il possible qu'un homme qui dit avoir passé 40 années de sa vie à se battre contre l'extrême droite ait aujourd'hui de la bouillie à la place de...?". "Vous alliez dire du cerveau", répondra Apolline de Malherbe.