Complément d'enquête : le reportage sur Gérard Depardieu monté de toutes pièces ? Graves accusations

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Au cœur de la polémique provoquée par Complément d'enquête, une séquence bien spécifique : celle du haras. En voyage en Corée du Nord, Gérard Depardieu s'était rendu dans un haras où il aurait tenu des propos déplacés à l'encontre d'une fillette. À l'époque, ce passage avait créé un véritable tollé dans les médias, rappelle le Journal du Dimanche. Pourtant, presque un an après la diffusion, des témoins remettent en question l'authenticité du reportage. À l'époque, lors de l'annonce de la diffusion du reportage, les équipes de Complément d'enquête avaient expliqué s'être basés sur des images tournées en 2018 lors du déplacement de Gérard Depardieu en Corée du Nord. Pourtant, il semblerait que, bien qu'Anthony Dufour, fondateur d'Hikari Productions, affirme de la véracité des images, le montage ne soit pas aussi représentatif de la réalité que ce que l'on aurait pu croire.

Complément d'enquête : des témoignages qui s'effondrent

En effet, les témoignages des personnes impliquées dans la réalisation du reportage se contrediraient de manière assez flagrante. Le monteur de l'émission, par exemple, aurait ainsi reconnu sous serment que la caméra n'était pas braquée sur Gérard Depardieu au moment de la scène controversée mentionnée précédemment. D'autre part, le réalisateur et le producteur se contrediraient sur l'existence et le contenu des rushs originaux ayant servi pour le reportage. Mais ce ne sont pas là les seuls problèmes qu'évoque le JDD. Il semblerait en effet que les fameux rushs, ces bandes vidéos censées apporter la preuve de la culpabilité de l'acteur français, aient mystérieusement disparu. Selon Anthony Dufour, ces rushs étaient stockés dans l'oubli dans un placard depuis cinq ans avant d'être brusquement ressortis suite à une enquête de Médiapart évoquant des accusations de violences sexuelles à l'encontre de Gérard Depardieu. Lorsque la polémique avait éclaté, France Télévisions avait invoqué un constat d'huissier concernant les images, sans jamais révéler l'identité de ce fameux huissier.

L'enquête judiciaire piétine

Bien que la justice ait ordonné la restitution des rushs, il semblerait que rien n'ait encore été fait de ce côte-ci, Hikari Productions évoquant le "secret des sources". Et malgré une ordonnance du tribunal datant de mai 2024, Hikari Productions et France Télévisions n'ont toujours pas communiqué. De son côté, la juge n'a pas encore ordonné d'autres mesures afin de forcer la communication des images polémiques. Si ces révélations soulèvent de nombreuses questions, notamment quant au sérieux de Complément d'enquête, il n'en reste pas moins que l'affaire Gérard Depardieu prendre des allures de véritables séries policières. Les prochains mois devront donc s'annoncer comme décisifs quant à la culpabilité de l'acteur. Pour rappel, un procès pour agressions sexuelles visant celui qu'Emmanuel Macron présentait comme un monstre sacré du cinéma a débuté le 28 octobre dernier.

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