Arnaque bancaire : à 9 mois de grossesse, elle est victime d'une escroquerie à plus de 7000 euros

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Le nombre d'arnaques en ligne ou au téléphone est en constante augmentation ces dernières années, passant ainsi de 250 900 en 2016 à 411 700 en 2023, d'après les données du service statistique ministériel de la sécurité intérieure. Soit une hausse de 64% en sept ans ! Dernièrement, de nouvelles fraudes ont été découvertes et les autorités s'emploient à les partager pour éviter qu'un trop grand nombre de Français n'en soient victimes, comme ce fameux SMS frauduleux qui a été envoyé aux consommateurs ayant commandé sur Internet leurs cadeaux de Noël. Régulièrement, Netflix est dans le viseur de personnes malfaisantes qui cherchent à récupérer vos identifiants et utiliser votre carte bancaire. Il convient donc de redoubler de vigilance au quotidien !

Mais qui d'autre que mieux que les victimes pour témoigner et nous mettre en garde ? C'est ce qu'a compris Virginie F., une habitante de Luisant (Eure-et-Loir) qui a souhaité partager son expérience auprès du Parisien. Son interview est à retrouver dans l'édition du mercredi 8 janvier et met en lumière des techniques déjà éprouvées par les escrocs pour soutirer un maximum d'argent à leurs proies.

Un faux conseiller bancaire au téléphone

Pour nos confrères, elle s'est souvenue d'un SMS prétendument émis par Mondial Relay et reçu alors qu'elle attendait un colis Vinted à l'approche des fêtes de fin d'année. Ce message "demandait un paiement de 2,32 euros pour finaliser la livraison, via un lien qui semblait légitime",explique-t-elle, tout en signifiant qu'elle ne s'était pas du tout "méfiée". Le lien inscrit dans ledit SMS renvoyait vers une page pour réaliser le paiement. "J'ai trouvé ça bizarre, mais j'étais pressée de recevoir mes colis", renchérit la tentenaire, avant de saisir l'ampleur de son erreur. Dans la foulée, elle a contacté sa banque et demandé à faire opposition sur sa carte bancaire. Mais... trop tard !

En effet, une personne a contacté Virginie F. quelques heures plus tard en se présentant comme un conseiller bancaire. "Il m'a dit que j'étais victime d'une fraude et que des mouvements suspects vers la Belgique étaient en cours. Il m'a proposé de transférer mes fonds sur un compte de secours sécurisé pour les protéger", explique-t-elle. "Je sais que c'est totalement idiot, mais avec la fatigue de la fin de grossesse, j'étais dans un état second", admet celle qui étaitenceinte de neuf mois, et donc tout près d'accoucher. "Sous la pression et dans la confusion, elle suit les instructions de son interlocuteur. Puis, en l'espace de quelques heures, 7 000 euros sont siphonnés de son compte", confirme Le Parisien, avant de livrer la réaction de la victime "manipulée" et qui, en toute transparence, fait savoir qu'elle a "eu l'impression d'être violée, comme si quelqu'un avait pénétré" dans son "intimité".

Un homme au téléphone devant son PC© Shutterstock ./ Pickadook

Comment éviter de tomber dans le panneau ?

À la suite de quoi Virginie F. a pris contact avec le commissariat de Chartres (Eure-et-Loir) pour déposer une plainte. "J'ai l'impression qu'on doutait de moi, comme si c'était de ma faute", se remémore-t-elle, devant se contenter d'un rappel obtenu de sa banque et qui lui a permis de "récupérer 1 500 euros quelques jours plus tard". Concernant les 5 500 euros restants, elle fait savoir que les espoirs de les retrouver un jour sont "minces". " Je veux éviter que d'autres tombent dans ce piège. Mon seul objectif maintenant est de me concentrer sur mon bébé et de tourner la page", conclut-elle, pleine d'espoirs.

Le gouvernement entend protéger les consommateurs du mieux qu'il puisse, et c'est pourquoi il met en évidence certaines fraudes connues et invite à prendre connaissance des détails qui pourraient vous éviter de vous faire avoir vous aussi. "Les sujets des arnaques en ligne se renouvellent régulièrement, mais le fonctionnement reste souvent le même : vous recevez une fausse information et vous êtes invité à cliquer sur un lien pour corriger une situation qui n'existe pas", peut-on lire sur le site du ministère de l'Intérieur. On nous indique comme réagir, en commençant par ne pas céder à la panique. "Vous n'avez sans doute rien de compromettant à vous reprocher", alors "ne cliquez pas sur un lien ou une pièce jointe sans être sûr de la fiabilité de son expéditeur". On rappelle de bien "vérifier l'adresse de l'expéditeur" en le contactant par exemple "par un autre canal ou regardez l'adresse d'expédition". Aussi, "ne répondez jamais à un courriel suspect ou à du chantage, ne montrez pas à l'expéditeur que vous êtes réceptif au message et ne payez pas de demande de rançon". Enfin, "changez vos mots de passe régulièrement" et "évitez d'avoir le même mot de passe pour chaque compte pour empêcher les contaminations en chaîne et si possible".

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