Agacée, la mise au point de Natalie Portman sur sa scène lesbienne : "Les gens sont choqués"

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Natalie Portman bourlingue depuis trente ans dans l’industrie cinématographique mondiale. Révélée à seulement 12 ans dans Léon, de Luc Besson, celle-ci connaît la célébrité grâce à la prélogie Star Wars à l’aube de l’an 2000. Puis l’actrice s’oriente très vite vers un cinéma moins commercial, plus racé et plus exigeant. En témoignent ses collaborations avec Wes Anderson, Pablo Larraín ou encore très récemment Todd Haynes. 2010, Natalie Portman marque les esprits dans Black Swan. La raison ? Un rôle torturé et une scène de sexe avec Mila Kunis.

Révélation chez Besson, consécration dans Star Wars

On ne va pas se mentir, trente ans après sa sortie, Léon est un film qui pose problème. L’histoire d’un tueur à gages quarantenaire qui entretient une relation ambiguë (gros euphémisme) avec une pré-ado de 12 ans. Toutefois, Natalie Portman, même âge que son héroïne à l’écran, face à Jean Reno, est la révélation cinématographique de cette première moitié des 90’s.

Aujourd’hui, l’actrice a beaucoup de mal à évoquer le film. La raison ? Les fans creepy de l’époque, le contexte post-MeToo, un film très lourd à porter avant, pendant et après. Cinq ans après Léon, Natalie Portman incarne la princesse Amidala dans Star Wars. Le rôle, écrit avec les pieds, la propulse néanmoins comme star internationale. Sauf qu'elle change de cap…

Natalie Portman exigeante dans ses choix de rôles

En parallèle du dernier opus de la prélogie, Natalie Portman décide de revoir ses exigences à la hausse. Elle plonge dans un cinéma plus confidentiel, plus auteuriste aussi. On la retrouve dans Garden State, de et avec Zach Braff, dans Retour à Cold Mountain, face à Nicole Kidman, dans Closer, aux côtés de Jude Law… Et même chez le taulier hongkongais Wong Kar-wai !

La même année, elle joue dans V pour Vendetta, adaptation un peu cheap du roman graphique culte signé Alan Moore. Hormis le masque du héros, repris par Anonymous, on ne retient que la performance de Natalie Portman. Amaigrie, crâne rasé, à contre-emploi… Il est loin le temps passé dans la galaxie lointaine, très lointaine. Mais son gamechanger reste Black Swan.

Natalie Portman concernant sa scène lesbienne

Black Swan, sorti en 2010, reprend la trame principale du chef-d'œuvre de la japanimation Perfect Blue réalisé par Satoshi Kon. Une sorte de remake live à peine déguisé, où la j-pop idol du long-métrage animé est remplacée par une ballerine campée par Portman. Mis en boîte par le réalisateur de Requiem for a Dream, Black Swan est un cauchemar éveillé qui connaît le succès.

Sûrement pour la performance schizoïde de son interprète. Mais, aussi, il faut bien l’avouer, pour la scène de sexe lesbienne partagée entre l’actrice et Mila Kunis. Un partie de jambes en l’air saphique qui a marqué son époque. Et Natalie Portman. Déjà bien agacée, lors de la sortie, par les sites pornos republiant la scène hors contexte, elle fustige le public bien-pensant d’alors. “Les scènes de sexe, les scènes de lesbiennes, on voit ça partout aujourd’hui !”, lance avec véhémence l’actrice dans une interview à Vogue. Elle renchérit : “Mais, parce que c’est moi, les gens sont choqués.Natalie Portman évoque sans aucun doute les fantômes du passé. Ceux de Léon, ses fans chelous et libidineux. Il faut que tout change pour que rien ne change.

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