À 47 ans, Thierry Henry révèle ce qu'il pense vraiment de Zinedine Zidane : "Ça m'a pesé"

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Antoine Griezmann vient d’annoncer sa retraite de l’Équipe de France. Un arrêt qui renvoie inévitablement à ceux des plus grands joueurs à avoir porté le maillot frappé du coq. Le natif de Mâcon a marqué sa génération comme Thierry Henry et Zinédine Zidane l’ont fait à leur époque.

Ces deux monstres du football mondial ont porté la tunique bleue durant quasiment huit ans ensemble. Ils ont gagné tout ce qu’il était possible de gagner lors de cette ère qui a marqué l’histoire du football. L’un était meneur de jeu et l’autre attaquant, pourtant leur complémentarité a longtemps été décriée.

Zinedine Zidane et Thierry Henry, un respect mutuel

Quand Thierry henry est arrivé chez les Bleus, Zinédine Zidane était déjà le leader technique de l'équipe entrainée par Aimé Jacquet. Comme souvent dans les groupes, les affinités font que des petits clans se forment. Tandis que le Marseillais était très proche de Dugarry et Candela, le natif des Ulis était lui toujours fourré avec Wiltord et Anelka.

Cependant, le respect entre les deux a toujours existé. « Là, on parle de Zizou. Un monstre. Chacun avait son caractère. On avait cinq ans d’écart, j’étais plus proche de (Sylvain) Wiltord, de Nico (Anelka) ou David (Trezeguet). Lui était toujours avec Duga. Mais il a dit une fois : "Titi, c’est le plus marrant du groupe" ».

La seule passe décisive de Zidane pour Henry

Malgré leur complémentarité évidente sur le papier, Zinédine Zidane n’a donné qu’une seule passe décisive à Thierry Henry durant leur carrière en Équipe de France. Une statistique qui a longtemps pesé sur les deux hommes. D’autant plus qu’entre le buteur au sang-froid et le créateur de génie, tous les éléments étaient réunis. Mais la magie du foot est que rien est écrit à l’avance. Il aura finalement fallu attendre 2006 et l’antépénultième match de la carrière de Zizou pour qu’il offre enfin une passe D à Titi.

« Avec Zizou, on ne nous a pas comparés, on nous a opposés. Et c’était super nul. Il m’appelle l’Américain, et moi l’Ancien. Je n’ai jamais eu de problème avec lui ! C’était pesant. D’ailleurs, quand il m’a fait sa première passe décisive chez les A, en quart de finale du Mondial 2006 contre le Brésil (1-0), il s’est exclamé à la fin du match : "Maintenant, on ne pourra plus dire que je ne lui en ai jamais donné une" ».

Thierry Henry, un joueur incompris

Pendant très longtemps, Thierry Henry a eu l’image d’un joueur légèrement hautain. Très sûr de lui, l’ancien attaquant d’Arsenal et de Barcelone enfilait les buts comme les perles. Un alliage de vitesse, de puissance et de précision de très haut niveau. Malheureusement pour lui, son visage souvent fermé a énormément desservi son image. Devenu consultant par la suite, il s’est depuis révélé aux yeux du grand public comme un personnage beaucoup plus fantasque qu’il n’y paraissait.

« Sur le terrain, j’étais super chiant, mais toujours pour le bien de l’équipe. En dehors, j’aimais rigoler, faire rire tout le monde dans les vestiaires et chambrer aux entraînements. Ça m’a pesé. Dans le monde du foot, les gens savaient mais personne ne le disait. Ce n’était pas à moi de dire : "Hé, au fait, je suis aussi un mec marrant" ».

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