"Le Tableau volé", "Jusqu'au bout du monde", "État limite"… Voici les sorties de la semaine !

https://www.lesinrocks.com/wp-content/thumbnails/uploads/2024/04/Sorties-de-la-semaine-3-t-850x540.jpg

Le Tableau volé de Pascal Bonitzer

Le monde de la vente d'objets d'art est décrit avec une mine d'informations fort précises et tout à fait passionnantes, et chaque personnage porte sa part de romanesque, de secret et de folie. 

La critique de Jean-Baptiste Morain

Jusqu'au bout du monde de Viggo Mortensen

On passe ces deux heures dans un état certes pas de désolation, mais de franche perplexité, que ne dissipent ni l'épure de la mise en scène ni le rigoureux prosaïsme du récit – impression d'un film pour rien, quasi irréprochable dans son costume de mélo historique néo-académique, mais parfaitement stérile. 

La critique de Théo Ribeton

La Fleur de Buriti de João Salaviza et Renée Nader Messora

Contemplative et quasi spectrale, l'image 16 mm […] dépasse, dès le prologue, le terrain de la pure ethnographie pour nous projeter au cœur d'une expérience sensorielle saisissante, enrichie par l'impressionnant travail d'immersion sonore sur les pulsations de la flore. Une hybridation des images qui permet de mieux cerner les spécificités des croyances ancestrales du peuple et son rapport politique au territoire.

La critique de Ludovic Béot

État limite de Nicolas Peduzzi

État limite navigue le long des seuils, dans des couloirs interminables et surchargés, entre deux portes ou deux lits, où des échanges se font entre docteur et patient·es, toujours sur la brèche. Ils sont ces endroits de transition où la parole circule, souvent avec célérité, cruciale et salvatrice.

La critique d'Arnaud Hallet

L'Ombre du feu de Shin'ya Tsukamoto

Film en point d'interrogation, qui nous laisse sciemment interdit, L'Ombre du feu est un curieux objet, virtuose dans son premier acte, nébuleux dans son second, hypnotique de bout en bout.

La critique de Léo Moser

Border Line de Juan Sebastián Vásquez et Alejandro Rojas

Tout un ballet bureaucratique et d'emprise se met en place dans un théâtre à l'éclairage net, tel un tribunal, où tout est froidement analysé. L'intimité, progressivement et cliniquement mise à mal, y devient alors le dernier rempart possible. La dernière frontière. 

La critique d'Arnaud Hallet

×